Les marchés municipaux de la commune de Libreville (Nkembo, Akébé-Plaine, Nzeng-Ayong et PK 8) mis sous concession ont été, entre 2001 et 2019, mal gérés. D’importantes irrégularités auraient été relevées à la suite d’une enquête de terrain et l’exploitation de documents obtenus des occupants desdits marchés. À l’index des anciens édiles en fonction à cette période en complicité avec certains opérateurs économiques véreux.

La gestion des marchés municipaux de la commune de Libreville (Nkembo, Akébé-Plaine, Nzeng-Ayong et PK 8) entre 2001 et 2019, est truffée d’important dysfonctionnements. © D.R.

 

Selon les résultats d’une enquête de terrain portant sur l’évaluation de l’exploitation des marchés municipaux de la commune de Libreville (Nkembo, Akébé-Plaine, Nzeng-Ayong et PK 8) conduite du 20 au 26 juillet 2022, par la Direction générale des Affaires économiques, la direction générale des Finances et la direction générale du Cadastre de l’Hôtel de Ville de Libreville, la gestion desdits espaces commerciaux entre 2001 et 2019, est truffée d’importants dysfonctionnements.

Les informations obtenues par nos confrères du quotidien L’Union, après avoir épluché le rapport d’enquête, révèlent : des prises illégales d’intérêts ; la concussion dans les contrats passés entre les responsables municipaux de la période sous examen et les concessionnaires pour les marchés de Nzeng-Ayong, Nkembo, Akébé-Plaine, Mont-Bouët et du PK 8 : l’obtention de contrats de concession dans un espace de temps très courts par plusieurs grands groupes d’opérateurs économiques; des redevances versées ne correspondant pas aux espaces occupés ; malversation dans la collecte et l’usage des recettes issues d’autres espaces commerciaux publics ; près de 400 millions de francs dus à la mairie de Libreville par les opérateurs économiques auxquels, elle a concédé des espaces de commerce, cela sur une période de 21 ans.

Selon les services financiers de la mairie centrale de Libreville, le gain non recouvré est évalué à plusieurs centaines de millions de FCFA. Voire à plus d’un milliard de nos francs. Des poursuites judiciaires pourraient être engagées contre les anciens édiles de la commune de la période examinée.

En effet, ces révélations, qui sont de loin nouvelles, viennent soutenir les conclusions du rapport de synthèse 2018 de la Cour des comptes, dévoilant un certain nombre de pratiques et de malversations ayant eu en cours à la municipalité de Libreville, mais aussi dans les mairies des différents arrondissements. Il s’agissait entre autres : d’un système de recouvrement des frais de scolarité des jardins d’enfants présentant de nombreuses carences ;  la mauvaise gestion des droits de place au marché ou encore le non-reversement des recettes issues des célébrations de mariages.

Ainsi, pour la gestion des droits de place des marchés municipaux la Cour a retenu une gestion de fait à hauteur de 1 257 026 400 francs CFA.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    Il y a toujours eu du faux depuis très longtemps dans ce pays , chacun pense à ses intérêts personnels

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