Si, sans parallélisme des formes, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a réhabilité, le 12 octobre, le ministère des Travaux publics dissout un mois plus tôt, la direction de ce département revient dorénavant à un ingénieur chevronné en la matière : Toussaint Nkouma Emane, 59 ans, originaire de Lambaréné. Qui est-il ?

Le nouveau ministre des Travaux publics, Toussaint Nkouma Emane. © D.R.

 

Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a annoncé, le 12 octobre, un léger remaniement ministériel qui a enregistré la promotion et l’entrée d’une nouvelle personnalité au gouvernement. Toussaint Nkouma Emane, 59 ans, a hérité du très problématique ministère des Travaux publics. Un ministère dissout le 12 septembre dernier du fait d’insuffisances de résultats. De quoi Toussaint Nkouma Emane est-il le nom ? Portrait de celui qui a certainement pour mission de redresser ce département à l’agonie.

Natif de Lambaréné, titulaire d’un Master II en management et gestion des projets, d’un Certificat supérieur d’économie des Transports et d’un diplôme d’ingénieur des techniques, option génie civil, il a travaillé depuis 20 ans sur divers projets ; allant de la construction d’infrastructures routières ou ferroviaires jusqu’à la formation des cadres dirigeants de l’administration du secteur des transports.

Sa biographie indique qu’il a particulièrement participé au projet d’aménagement des trois frontières (Gabon-Cameroun et Guinée équatoriale) en 2004 et 2005 et au projet d’appui au secteur routier du Gabon (Perfed) entre 2007 et 2010 en tant que responsable infrastructures. Il a également été appelé pour l’appui institutionnel au Programme routier 10e FED (Niger) entre 2012 et 2015, en tant qu’ingénieur routier, spécialiste en BDR, puis en tant que chef de mission. Il a été président du Conseil d’administration du Fonds autonome national d’entretien routier (Faner).

On note également que d’avril 2016 à décembre 2019, il a participé, pour le compte de Louis Berger, au projet d’appui au secteur des transports du 10e FED en Guinée, en tant qu’expert

Ingénieur en investissement routier, Toussaint Nkouma Emane a récemment parfait sa formation avec l’obtention d’un Master II en Management et gestion de projet à l’École supérieure de gestion et Finance (ESGF) de Niamey.

Avant cette promotion, il était le coordonnateur du Programme d’aménagement du secteur des infrastructures du Gabon (PASIG), financé par la Banque africaine de développement (BAD). Il a en outre occupé la fonction de Conseiller spécial, Chef de département Infrastructures, Aménagement du territoire, Travaux publics à la présidence de la République. Pendant cette période, il avait à sa charge la coordination des projets routiers et d’infrastructures financés par les partenaires multilatéraux.

À en croire son CV et ses états de services, on peut conclure qu’il s’agit de l’«homme qu’il faut à la place qu’il faut». C’est donc un homme d’expérience dont la responsabilité sera de redresser le département des Travaux publics en proie à diverses difficultés, mais aussi de conduire à terme les projets et chantiers d’infrastructures engagés à travers le pays par le gouvernement. Il est marié et père de deux enfants.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. CITOYEN LIBRE dit :

    …il a participé au projet d’appui au secteur routier du Gabon entre 2007 et 2010 en tant que responsable infrastructures, d’une part, conseiller du PR chef de département infrastructure, aménagement du territoire, travaux publics A LA PRESIDENCE…
    Alors on comprend bien maintenant pourquoi ce Ministère n’a pas fonctionné durant tout ce temps. Déjà il a souffert de la présence de l’Agence National des Grands Travaux(logée à la présidence), ensuite la présence tout aussi de ce très puissant conseiller(office de Ministre) logé pareillement à la même enceinte.
    Très franchement que pouvais le Ministre avec ces couacs?
    Je comprends maintenant qui a conseillé le PR sur des projets tels que la baie des cochon, ho pardon des rois ! Des maquettes toutes azimutes et d’autres projets d’envergure nationale.
    Juste mon point de vue.

  2. Gayo dit :

    Il a fait toute sa carrière dans l’administration médiocre du système PDG ou un parcourt pareil est souvent beaucoup plus le fruit d’un militantisme que de réelle compétences et réalisations. Il n’en sortira rien. Encore un autre bluff d’un régime qui ne peut se défaire de la corruption et de clientélisme source de médiocrité.

  3. Lavue dit :

    Faut être idiot pour croire les errements dans la construction d’infrastructures routières dans le pays est de la responsabilité d’un seul individu, en l’occurrence le ministre. S’il y a bien un individu qui en est responsable c’est le Président de la République. C’est lui qui choisit les ministres, oriente l’action et donne les moyens.
    Il ne peut être question de tromper la population en laissant croire que les échecs constatés sur des décennies déjà sont de la seule responsabilité des ministres, loin de là.
    Le régime ALI n’a jamais eu de visibilité, de politique claire dans tous les secteurs avec un casting des plus lamentables que le pays ait connu. On a installé aux postes de très hautes responsabilités, des copains, copines sans réelles compétences, de nombreux frères de lumière ou ténèbres, c’est comme vous voulez, des des hommes mariés aux hommes etc. Un mélange qui ne peut évidemment rien produire de bon.

    Tout est fait avec une légèreté incroyable. On dissout un ministère, pour le recréer un mois après, sans qu’on explique à l’opinion nationale, les changements qui justifient un tel jeu. Si ce n’est vouloir faire porter les échecs sur d’autres que soi-même. Le peuple n’est pas dupe, faut se détromper.

    C’est comme ça quand les régimes sont déboussolés par une longévité improductive. On cherche sans se gêner des bouc-émissaires. On vous connaît déjà un peu trop.

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