À l’occasion de la célébration, ce jeudi 6 octobre, de la Journée mondiale de la paralysie cérébrale, les parents d’enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale (IMC) invitent l’État gabonais à mieux prendre en charge ces jeunes compatriotes, notamment en mettant à leur disposition des écoles publiques et des structures de soins spécialisées, donc à moindre coût, comparé aux rares structures privées existantes.

Les parents d’enfants IMC demandent plus d’aide de la part des autorités. © D.R.

 

À l’instar de la communauté internationale, le Gabon célèbre ce jeudi la Journée mondiale de la paralysie cérébrale. Toutefois, le pays n’est pas encore parvenu à offrir un meilleur accompagnement aux principaux concernés, aux plus jeunes en l’occurrence. Aussi, les parents d’enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale (IMC) ont-ils saisi cette nouvelle occasion pour réitérer leur appel à l’endroit des autorités en vue de la mise en place d’une véritable politique d’aide et de soutien à leur profit et à celui des futurs parents d’enfants IMC. C’est le cas de Marina Bouassa, mère d’un garçon de 9 ans.

Journaliste à la télévision Gabon 1ère, cette compatriote tente depuis quelques années d’avoir l’attention des pouvoirs publics et de tout autre individu influent sur cette question. «Mon cri va à l’endroit des autorités, des personnalités publiques, des footballeurs, des musiciens, en somme, à ceux qui peuvent offrir un cadre public idéal à nos enfants. Je les exhorte à réagir, à agir. Je ne les appelle pas à faire des dons de couches, de lingettes ou même d’argent, je les invite plutôt à œuvrer en vue de la mise en place de structures adaptées pour le développement de nos enfants IMC», confie-t-elle à Gabonreview.

Notre consœur rappelle en effet que la kinésithérapie n’est pas la seule aide dont ont besoin les parents au Gabon. «Au-delà de cette discipline, nos enfants ont besoin d’orthophonie, d’éducation spécialisée, etc. pour développer leurs cerveaux, et pourquoi pas, développer d’autres aptitudes», informe-t-elle.

Il faut faire mieux

S’ils reconnaissent quelques efforts de la part de l’État, les parents d’enfants IMC estiment néanmoins qu’il reste beaucoup à faire. «Toutes les structures prenant en charge les IMC sont privées. L’État, à travers la CNAMGS, a décidé d’accompagner certains enfants en les inscrivant dans ces structures, mais combien sont-ils ? Combien sont ceux qui sont actuellement à la maison parce que n’ayant pas bénéficié de cette aide ?» interroge-t-elle.

«Sachant que la prise en charge d’un enfant IMC est coûteuse, nombre de parents jettent l’éponge, d’autres sont cachés dans les maisons quand plusieurs sont contraints d’envoyer leurs enfants malades au village. Par honte, d’autres parents vont plus loin en décidant de placer leurs enfants à l’orphelinat, pour se prémunir du jugement d’autrui.»

 
GR
 

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