«Ça va finir dans le sang» : À Akanda, taximen et mairie à couteaux tirés
Si elle tente depuis quelques mois de reprendre autorité sur son espace, face aux taximen, la mairie du 2e arrondissement d’Akanda, chef-lieu de la province de l’Estuaire, ferait l’objet de menace, à en croire Stéphane Che Ndao, 2e maire adjoint.
Après les opérateurs économiques de la commune qui ont récemment menacé de fermer boutique pour s’insurger contre la multiplication des charges fiscales, les taximen d’Akanda, notamment ceux du 2e arrondissement, auraient eux aussi adressé des menaces. Mais à en croire Stéphane Che Ndao, les leurs vont à l’endroit des autorités municipales et décrivent le degré de tension pour le moins élevé entre la mairie et ces transporteurs.
«Nous avons affaire à des personnes qui, devant les autorités, disent que ça va se terminer dans le sang, parce que nous venons dans un secteur qui relève de notre compétence, mais dont elles estiment que la gestion leur revient», a informé en fin septembre dernier le 2e adjoint au maire.
La taxe de trop ?
Selon les autorités municipales du chef-lieu de la province de l’Estuaire, la principale raison de ces menaces est inhérente au retrait de l’autorité que s’était illégalement octroyée une poignée de personnes au niveau du carrefour dit Delta-Postal. Celles-ci y géraient à leur guise l’activité de transport urbain et suburbain depuis plusieurs années. Dans la zone, la mairie, texte de loi à l’appui, a décidé de faire intervenir un prestataire, Grâce Ntogone Multi-services Gabon, pour la récolte de la «participation journalière» de chaque taximan en règle.
Pour les transporteurs, c’est exactement cette nouvelle taxe de 500 FCFA qui fâche, bien que certains reconnaissent qu’ils la payaient déjà aux anciens percepteurs illégaux. «On paie une taxe qui s’élève à 146 000 FCFA, et la mairie du 2e arrondissement nous demande des taxes supplémentaires de 500 FCFA par jour, soit 180 000 FCFA l’année pour un total annuel de 326 000 FCFA de charges», a expliqué à nos confrères de Gabon 1ere John Ona, porte-parole des transporteurs suburbains (clandos), qui refuse de croire que cette taxe journalière serve à payer leur stationnement. «Lorsque nous payons à la mairie centrale, la taxe de stationnement est comprise, au même titre que l’expertise et la quittance.»
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