Économie verte : La Commission de la CEEAC construit un cadre institutionnel et organisationnel
Participant à l’ouverture des travaux de la 2e assemblée générale de l’Association des villes et collectivités d’Afrique centrale (Avcac), le commissaire environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural à la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a indiqué que la Commission construit un cadre institutionnel et organisationnel dont le but est de supporter durablement la construction de l’économie verte en Afrique centrale. Il souhaite qu’un partenariat soit formalisé avec l’Avcac.
Libreville abrite depuis le 27 septembre, la 2e assemblée générale de l’Association des villes et collectivités d’Afrique centrale (Avcac), sous le thème «Bâtir une vision commune en matière de foresterie urbaine». Pour la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) entrée en fonction depuis le 1er septembre 2020, cette rencontre de Libreville revêt un caractère stratégique en raison du rôle et de la contribution des villes dans le développement et la promotion de l’économie verte en général et la lutte contre les changements climatiques à travers entre autres, la foresterie urbaine en particulier.
«La Commission est en train de construire un cadre institutionnel et organisationnel solide dont le but est de supporter durablement la construction de l’économie verte en Afrique centrale», a fait savoir le commissaire environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural. Le Dr Honoré Tabuna parle d’un système déjà approuvé par la XVIe Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC organisée en mai 2015 à Ndjamena. Le système, a-t-il expliqué, est destiné à concilier protection de l’environnement et lutte contre les changements climatiques.
Son fonctionnement accorde une place importante aux villes en tant que territoires éco économiques où cohabitent entre autres, les marchés, les consommateurs, les forêts et les érosions. «Nous avons besoin des villes à faible émission de CO2 et spécialisées dans l’économie verte. Nous avons besoin des villes vertes dans une région avec un bilan carbone positif», a déclaré Honoré Tabuna. Selon lui, la CEEAC reconnaît la place et le rôle important que doit jouer l’Avcac dans le processus de la politique régionale en matière d’environnement en cours de révision et dont les axes stratégiques ont été approuvés par la XXIe session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC.
L’Avcac comme partenaire
«En tant qu’organisation sous régionale partenaire, conformément à la décision n°07/CEEAC/CCEG/XIX/21, l’Avcac est d’ores et déjà considérée comme un partenaire clé de la Commission de la communauté», a indiqué le commissaire. À en croire son propos, la Commission souhaite que ce partenariat soit rapidement formalisé avec l’appui et la facilitation du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte (Roscevac) et la Conférence des écosystèmes forestiers denses et humides d’Afrique centrale (CEFDHAC), deux agences d’exécution de la Communauté basées à Yaoundé et à Libreville.
«Les activités à mener avec l’Avcac s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 adopté par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement organisé le 27 novembre 2020 à Libreville», a fait savoir Honoré Tabuna. Son département élabore et rend opérationnel des politiques, des stratégies et des programmes ainsi que des projets en matière d’économie verte et d’économie bleue, entre autres. Parmi les programmes de l’économie verte approuvés par la décision n°35/CEEAC//CCEG/XVI/15, ceux de l’économie de la foresterie urbaine, de l’économie du reboisement, l’économie des parcs zoologiques, l’économie des jardins botaniques, la restauration des terres, l’éco-agriculture.
Mais aussi celui sur le bois de chauffe, celui sur l’économie du carbone et celui sur l’économie de la pollution. «Ensemble nous allons identifier au moins 11 programmes sectoriels relevant soit de l’économie verte soit de l’économie bleue de façon que chaque ville ou collectivité en soit leader en collaboration avec un État membre», a indiqué Honoré Tabuna.
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