S’il est attendu comme plusieurs autres dirigeants le 19 septembre prochain à l’abbaye de Westminster, à Londres (Royaume-Uni), pour les funérailles d’Elizabeth II, le chef de l’État pourrait ne pas s’y rendre à cause des nombreuses contraintes imposées par le palais de Buckingham qui a déjà interdit les jets privés, préconisant les vols commerciaux, et qui a annoncé de longs trajets à pied et en bus collectif durant cette journée.

Charles III, alors prince de Galles, le 28 septembre 2021, avec Ali Bongo dans les jardins botaniques royaux de Kew, près de Londres. © Facebook

 

Ali Bongo ira-t-il soutenir son «ami» Charles III à Londres, lundi prochain ? Si des médias réputés proches du palais présidentiel annoncent déjà un probable déplacement du chef de l’État pour les funérailles d’Elizabeth II devant avoir lieu à l’abbaye de Westminster le 19 septembre, les annonces faites récemment par le palais de Buckingham laissent plutôt penser que le leader gabonais, notamment en raison de sa condition physique, se fera représenter, soit par Rose Christiane Ossouka Raponda, soit par un ministre d’État.

Dans un document envoyé aux ambassadeurs, samedi 10 septembre, le Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (DFCO, en anglais) prévoit déjà que les dirigeants qui ne pourront pas être présents peuvent se faire représenter par un chef de gouvernement ou un ministre de haut rang. À moins qu’Ali Bongo choisisse d’y aller avant. D’autant que le roi Charles III organisera, la veille des funérailles, une réception au palais de Buckingham, au cours de laquelle les invités pourront signer le livre de Condoléances à Lancaster House. Sinon, ce sera trop compliqué.

Pas de jets privés, tous à pied et en bus !

Si la participation du président gabonais aux funérailles de la défunte reine est si peu probable, c’est à cause des nombreuses contraintes imposées par les autorités britanniques. L’une d’elles est relative au fait que l’aéroport de Londres, Heathrow, sera indisponible pour les vols privés ou les stationnements des avions. Les dirigeants étrangers sont donc exhortés à arriver au Royaume-Uni via des vols commerciaux «dans la mesure du possible», à moins de se résoudre à atterrir dans des aéroports loin de Londres, rapporte le site britannique Politico. On verrait mal Ali Bongo sur un vol d’Air France, par exemple.

S’il y va, à Londres, le chef de l’État, dont la santé reste fragile et dont les déplacements sont encore difficiles, sera contraint de faire certains trajets à pied. Selon une feuille de route pour le moins stricte, les dirigeants étrangers ne pourront pas utiliser leurs propres voitures d’État. Ils seront acheminés à Westminster en bus, précise le site TF1info, en raison de mesures de sécurité routière.

«En raison de l’espace limité […] aucun autre membre de la famille, du personnel ou de l’entourage de l’invité principal» ne sera admis dans l’abbaye de Westminster, prévient également le DFCO. Alors qu’il nécessite un certain accompagnement, Ali Bongo devrait-il se priver de son garde du corps ?

Mieux, le document précise qu’après la cérémonie à Westminster, les représentants de chaque pays seront escortés à pied jusqu’à Dean’s Yard, toujours dans l’enceinte de l’abbaye.

Optimistes, certains croient toutefois que le président de la République tiendra à aller soutenir sur place à Londres son «ami», le roi Charles III. Ça reste à voir.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Georges dit :

    Faut lui acheter un fauteuil roulant électrique, on aura moins honte de voir les bottes bizarres comme avec Macron…

  2. Fox dit :

    le FCDO (Foreign, Commonwealth and Development Office) et NON DFCO.

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