Le commandant en chef des Forces de police nationale (FPN) a annoncé, le 6 septembre, l’interdiction des contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national. Désormais, les services de police en charge de la voie publique se limiteront à la régulation de la circulation routière et, le cas échéant, à la verbalisation des usagers. Une manière pour le commandement en chef de la police nationale de sonner la fin du racket et la corruption tant décriés par les usagers de la route.

Désormais, les missions des services de police en charge de la voie publique se limiteront à la régulation de la circulation routière et, le cas échéant, à la verbalisation des usagers. © D.R.

 

Pratiqué à outrance par les éléments des forces de l’ordre et maintes fois décrié par les usagers de la route, le racket a finalement été rattrapé par la patrouille. Le commandant en chef des Forces de police nationale (FPN) a annoncé, le 6 septembre, l’interdiction des contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national.

«Suite aux nombreuses plaintes des usagers sur des cas de corruption et de racket, il est rappelé à l’attention de tous les policiers que les contrôles routiers intempestifs sont interdits sur toute l’étendue du territoire national, sauf cas de force majeure et instruction du commandant en chef», a informé le général de division, Serge Hervé Ngoma, dans une circulaire publiée à cet effet.

Il était temps dira-t-on, car les cas de racket et corruption sur la route étaient devenus banaux, sous le regard impuissant des autorités. Celles-ci, dans un sursaut d’orgueil, ont finalement décidé de tordre le cou à ce phénomène qui n’honorait pas du tout les forces de l’ordre. Ainsi, «dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes, les services de police en charge de la voie publique, se limiteront désormais à la régulation de la circulation routière et, le cas échéant, à la verbalisation des usagers en cas d’infraction dûment constatée», a souligné le commandant en chef des FPN.

Les contrevenants et ses instructions s’exposent à de gros risques. «Tout policier réfractaire aux présentes dispositions et pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera sur sa révocation, de même qu’elle engagera la responsabilité du chef hiérarchique direct», a prévenu le général de division Serge Hervé Ngoma.

Des mesures salutaires, qui suscitent cependant des interrogations légitimes quant à leur applicabilité sur le terrain. En effet, ce n’est pas la première fois que des décisions inhérentes à la fin du racket et la corruption sur la route sont annoncées au Gabon. Celles-ci ont toujours accouché d’une souris et les phénomènes décriés ont toujours repris de plus belle. Le commandement en chef de la police aurait-il appris de ces erreurs ?

En tout cas, le général de division Serge Hervé Ngoma a mandaté son commandant en chef en second, chargé des unités opérationnelles et de la logistique, ainsi que le chef d’État-Major des polices urbaines, de «veiller au strict respect de ces décisions». Affaire à suivre.

Auteur : Marie Liliane Obouka (Stagiaire)

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. De Kermade dit :

    Vous parlez de racket? Restons sérieux, ne serait-ce que 2 secondes. Le racket existe à tous les niveaux, y compris au niveau de certaines hautes sphères (et je sais de quoi je parle). Tout dépend du pouvoir que l’on a et des outils que l’on détient. Certains rackets sont institualisés, d’autres non (trouvez l’erreur). Conclusion: tout le monde n’a pas la même longueur de doigts.

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