Détournements : Brice Laccruche Alihanga aurait proposé 4 milliards de FCFA à Maganga Moussavou pour «être de son côté»

Alors qu’il était directeur de cabinet du président de la République et profitant de l’absence d’Ali Bongo en convalescence hors du Gabon, Brice Laccruche Alihanga aurait proposé 4 milliards de FCFA à Pierre-Claver Maganga Moussavou pour s’allier à lui et à ses proches dont certains ont récemment été condamnés pour détournement de fonds publics.

Pierre-Claver Maganga-Moussavou , prêtant serment après sa nomination à la vice-présidence de la République. © D.R.

Dans le cadre de l’opération Scorpion, il devrait logiquement être cité à comparaître en tant que témoin lors du procès de Brice Laccruche Alihanga devant la cour criminelle spécialisée lors de la prochaine session. Pierre-Claver Maganga Moussavou dit avoir été approché par l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, alors qu’il était lui-même vice-président de la République. «On m’a proposé 3 ou 4 milliards pour être du côté de ceux-là», confie-t-il dans une interview accordée au site Truenewsafrica.net.

Par «ceux-là», le président du Parti social-démocrate (PSD), probable candidat à la prochaine présidentielle, designe l’ancien collaborateur du chef de l’État et ses proches , dont certains ont récemment été reconnus coupables de détournement de fonds publics, entre autres. L’opposant, qui assure avoir décliné l’offre pour se mettre du côté de l’État, dit d’ailleurs  deplorer «que de jeunes intelligences aient utilisé leur intelligence pour faire le mal plutôt que le bien et se retrouvent privés de leur liberté au lieu d’en jouir».

«Pour les familles, c’est une catastrophe. Pour les receleurs, tous ceux à qui ils auront distribué cet argent devront aussi se retrouver en prison, mais comme on dit, les détournements ont été la face visible, cachant ce qui allait se faire au niveau de l’Etat et moi qui suis un démocrate, je n’ai pas voulu aller de ce côté-là», poursuit-il chez nos confrères.