Alors que les préparatifs de la rentrée administrative, puis de la rentrée des classes pour l’année scolaire 2022-2023 vont bon train du côté du ministère de l’Éducation nationale, les enseignants des 23e, 24e et 25e promotions de l’École normale supérieure (ENS) manifestent pacifiquement depuis plus d’une dizaine de jours contre la hausse des taxes sur leurs billets de transport et leurs primes de maintien en condition.

Pour un Bon spécial de transport de 187550 francs CFA par exemple, les taxes s’élèvent à 62%. © D.R.

 

Ces enseignants ont en effet choisi de manifester aux abords de la compagnie aérienne, Tropicale Air, à l’aéroport international de Libreville, où ils ont été orientés pour récupérer leurs Bons spéciaux de transport (BST) et leurs Primes de maintien en condition opérationnelle (MCO). À ce qu’il semble, ce qui est d’abord paru comme une rumeur est désormais concrétisé dans les faits. Les taxes ont vraisemblablement, au regard de cette manifestation des enseignants, augmenté.

Ce qui ne satisfait personne et encore moins ces enseignants notamment dans la mesure où les salaires restent les mêmes ou n’augmentent que très peu. En effet, rapporte l’Agence gabonaise de presse (AGP), ces agents du ministère de l’Éducation nationale se sont rendus dans cette agence, sur orientation du ministère du Budget, pour retirer leur document. Une fois sur les lieux, ils apprendront que des taxes sont prélevées sur ce qui leur est dû. «Des taxes supplémentaires», dit-on.

«Pour un bon spécial de transport de 187550 francs CFA par exemple, les taxes s’élèvent à 62% (TVA :19%, IS :35%, le prestataire 8%, soit un total de 116 mille 281 francs CFA), ce qui ne laisse que 71 mille 269 francs CFA aux mains du bénéficiaire. Toute chose que ces enseignants trouvent inadmissible», raconte notre confrère.

Face au courroux des seigneurs de la craie, le représentant de cette compagnie a fait savoir que «ces taxations supplémentaires partent du ministère du Budget (TVA et IS)», et que l’entreprise n’empoche que les 8% (15 mille francs CFA) de prestation. Malheureusement, cela n’a pas baissé les tensions au point que les agents totalisent déjà plusieurs jours de contestation et de protestation.

Espérant une oreille attentive, les enseignants de ces trois promotions lancent l’alerte en direction du président Ali Bongo et du ministre du Budget afin qu’ils apportent des réponses appropriées à cette situation. La rentrée des classes étant pour le 5 septembre prochain, cette escalade pourrait participer à provoquer de nouveaux débrayages.

À noter que le BST et le MCO sont des moyens financiers mis à disposition par l’État pour leur permettre de regagner leurs lieux d’affectations respectifs de l’Intérieur du pays, avec les membres de leurs familles et leurs effets personnels.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire