Contrairement aux «informations» relayées et partagées ces dernières heures sur les réseaux sociaux au sujet d’une prétendue évacuation de la salle d’audience après que Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, accusé de détournement de fonds publics, a cité la première dame Sylvia Bongo Ondimba comme une des bénéficiaires des dons de la Goc via sa fondation éponyme, il n’en est rien. Seul un banc a été évacué sur ordre du président de la cour criminelle spécialisée à la suite d’applaudissements de la part de certains proches du prévenu.

 

Vue d’une partie de la salle d’audience, lundi. Du côté où se trouvaient les proches du prévenu évacués par le président de la cour mardi. © Gabonreview

 

Ce mardi 19 juillet, lors du deuxième jour d’audience de la cour criminelle spécialisée devant laquelle comparaît Christian Patrichi Tanasa Mbadinga et deux de ses anciens collaborateurs, Jérémie Ayong Nkodje Obame et Geaurge Carelle Ndemegane Ekoh, la seule évocation du nom de Sylvia Bongo Ondimba aurait suffi, selon certaines rumeurs, à décider de l’évacuation de la salle. Faux ! La réalité est bien tout autre.

Pour y avoir assisté, un journaliste de Gabonreview rapporte que seuls un banc et quelques-uns des proches de l’ancien ADG de la Goc ont été évacués sur ordre du président de la cour à cause des applaudissements ayant été suscités à la suite d’une réponse du prévenu sur le sujet des nombreux bénéficiaires des dons et aides octroyés par la société dont il avait la charge entre mai 2018 et novembre 2019.

Interrogé par la cour sur ce sujet, Patrichi Tanasa a en effet reconnu que durant cette période, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO) comme de nombreuses autres structures, à l’instar de la Ligue nationale de football (1 milliard de FCFA de sponsoring) a bénéficié deux fois de suite d’un soutien de 150 millions de FCFA pour les éditions 2018 et 2019 de la campagne Octobre Rose. À la question de savoir pourquoi il n’a pas refusé d’accéder à la demande de la fondation de la première dame, le prévenu a répondu que dire non à une demande de l’épouse du chef de l’État, même formulée dans le plus grand respect, aurait pu lui coûter de se retrouver en prison plus tôt que lorsqu’il a été interpellé en novembre 2019.

C’est cette réponse de l’ancien patron de la Goc qui a suscité des applaudissements de la part de certains de ses proches, dont sa compagne. Ce qui a donc contraint le président de la cour à faire évacuer le banc d’où provenaient ces applaudissements. La veille, lundi, le même banc avait été averti pour avoir crié « Amen ! » lorsque Patrichi Tanasa a dit qu’il a « accepté Jésus Christ comme Seigneur et Sauveur en avril 2020« , soit 5 mois après son incarcération à la prison centrale de Libreville.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Armagedon dit :

    Gabonreview, tout cette encre pourecrire la bêtise.
    Plutôt que de faire le compte rendu de la journée du procès,
    Vous venez juste pour faire démenti.
    Vraiment triste comme méthode.
    Action, réaction et non information

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