La liquidation de la société Manutention, consignation, transit, transport (MCTT) se fait attendre. Dans un article paru dans un journal local, l’entreprise Start Gabon devenue propriétaire des actifs de la société MCTT, est accusée d’avoir siphonner la boîte puisque n’ayant pas reversé l’intégralité du produit de la vente au redressement judiciaire alors qu’elle aurait recouvré d’importante sommes d’argent auprès d’anciens clients de MCTT. Certaines indiscrétions proches du dossier assurent que la réalité est toute autre.

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Devenue propriétaire des actifs de la société Manutention, consignation, transit, transport (MCTT), l’entreprise Start Gabon est-elle responsable des blocages observés dans le processus de liquidation judiciaire ? Des médias aussi bien imprimés qu’audiovisuels ayant relayé cette affaire répondent par l’affirmative soutenant que Start Gabon a recouvré d’importantes sommes d’argent auprès d’anciens clients de MCTT. Ce qui aurait ruiné les chances de redressement de la société et réduit la marge de manœuvre du liquidateur, Me Roger Valère Moussadji. En recoupant l’information, certaines indiscrétions proches du dossier affirment pour leur part que Start Gabon a honoré ses engagements.

Les faits

Restituant les faits, elles assurent que Start Gabon est devenue propriétaire des actifs de MCTT par une ordonnance rendue, le 24 juillet 2020, par le Juge commissaire. Une ordonnance formalisée par une convention de cession signée le 3 septembre 2020 et négociée entre les représentants du Groupe Alsayegh et Maître Gondeth-Marc Bibang, syndic judiciaire de l’époque. L’ordonnance prévoyant un règlement du prix de vente échelonné compte tenu des lourds investissements envisagés pour redémarrer l’activité, Start Gabon a progressivement réglé la première échéance d’1 milliard de francs CFA le 18 septembre 2020 sur le «Compte MCTT-Redressement Judiciaire».

S’en est suivie une levée de fonds sur la place bancaire de Libreville et sur les marchés internationaux afin de clore le paiement du solde à payer à MCTT et lancer l’exploitation. Il se trouve que, le 3 mars 2021, le Tribunal de commerce a décidé entretemps de remplacer Me Bibang par Me Moussadji. Ce qui aurait eu pour conséquence de «décourager l’environnement financier» disposé à accompagner le projet de Start Gabon. En clair, le nouveau syndic se serait mis à contester à Start Gabon la propriété et la jouissance des actifs acquis auprès de MCTT. Une situation à l’origine de «la rétention exercée par Start Gabon pour une mise à disposition des fonds restant».

Le remplacement du syndic à l’origine des blocages

La désignation de Roger Valère Moussadji aurait ouvert un cycle d’instabilité et d’insécurité tant qu’au lieu de régler les problèmes posés par la liquidation, il aurait «multiplié les procédures en contestation des biens acquis par Start sans jamais se soucier du sort des droits encore dus aux ex agents de MCTT». Allant jusqu’à violer la convention de cession globale d’actifs, par la vente irrégulière des biens de Start Gabon, il aurait fini par proposer un désistement à la présidente du Tribunal de Commerce de Libreville de toutes les instances ouvertes et la reconnaissance de la validité de l’ordonnance rendue par le Juge commissaire autorisant la cession et la convention de cession globale. Un revirement qui ne répare cependant pas le préjudice causé à Start Gabon et au Groupe Alsayegh.

Ces derniers «n’ont jamais pu rentabiliser leur investissement ou même lancer leurs activités du fait des procédures abusives lancées contre eux». Selon certaines indiscrétions, Start Gabon qui a la possibilité d’anticiper sur l’issue des procédures «initiées à tort» par Me Moussadji, pourrait ester en justice «les auteurs et comparses de cette démarche de communication trompeuse pour diffusion de fausses informations sur Start Gabon, sur le groupe Alsayegh et bien d’autres personnes».

 
GR
 

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