Drame d’Alenakiri : «Je regrette qu’elle ne soit plus de ce monde»
Bien que tout semble l’accuser, au regard des indices mis en évidence par la police scientifique et technique sur la scène du crime, en plus des nombreuses incohérences dans sa version des faits, Anthony, le petit ami de Rosemonde, la jeune femme récemment retrouvée morte avec ses deux enfants en bas âge dans son domicile à Alenakiri (Owendo), continue de nier sa culpabilité et ne montre que peu de regrets.
Lancée le 23 juin dernier, le jour de la découverte de trois corps sans vie dans un domicile situé dans une concession en apparence sécurisée au quartier Alenakiri dans la commune d’Owendo, l’enquête du Parquet est en passe d’être bouclée, si elle ne l’est déjà avec le faisceau d’indices mis en évidence par la police scientifique et technique qui converge vers Anthony, le concubin et un des deux enfants de Rosemonde Béliore dite « Poupette ». Les trois avaient été retrouvés morts chez eux, la mère des suites de 88 coups de couteau et les enfants d’étouffement.
Pourtant, si tout l’accuse, le petit ami, détenu quelque temps dans les locaux de la Police judiciaire (PJ) à Libreville, refuse de reconnaître sa culpabilité ou ne le fait qu’à demi-mot, selon certaines sources proches de l’enquête. Il n’exprime d’ailleurs que très peu de regrets face au décès de sa concubine et les deux jeunes enfants.
«J’ai du mal à m’en sortir dans cette affaire. Je ne sais réellement pas ce qu’il s’est passé. Je n’étais pas à ce niveau d’assassiner la personne», a déclaré le présumé auteur du triple homicide devant la presse, non sans dire qu’il «pense beaucoup» aux trois victimes. Mais à la question de savoir s’il regrette son geste, l’homme, l’air déconnecté de la réalité, répond simplement : «Je regrette qu’elle ne soit plus de ce monde», parlant visiblement de sa petite amie. La jalousie serait à l’origine de ce drame.
Il risque la perpétuité
«Le Gabon étant résolument lancé dans la lutte contre les violences de tous genres, notamment à l’égard des femmes, la justice ne fléchira pas face à un tel acte odieux. Et la loi s’appliquera dans toute sa rigueur», avait déjà annoncé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, le 24 juin dernier, 24 heures après la découverte macabre d’Owendo. L’auteur présumé risque la perpétuité.
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