Gabon : «Nkani, une prophétie africaine» d’Onanga Ndjilla présenté à Libreville
Dans la foulée de l’adhésion du Gabon au Commonwealth, un livre entièrement rédigé en anglais par un Gabonais a été présenté, le 28 juin, à l’Université Omar-Bongo (UOB) à Libreville. Nkani, une prophétie africaine, c’est le titre de cet ouvrage de 214 pages, publié par Blanchard Onanga Ndjilla, en janvier dernier, à AuthorHouse, une société d’autoédition basée aux États-Unis. Roman fictif, cette œuvre fascinante, engagée, plonge le lecteur dans l’univers traditionnel africain.
Deuxième ouvrage du Dr Blanchard Onanga Ndjilla après «Onkere», publié en 2019, Nkani, une prophétie africaine, roman fictif, a été publié en janvier dernier aux États-Unis d’Amérique. Ouvrage de 214 pages organisé en 10 chapitres, il a été présenté ce 28 juin, à l’Université Omar-Bongo (UOB), dans le cadre d’un café littéraire.
Une conférence à laquelle ont assisté de nombreux étudiants et qui a permis d’exhumer le métadiscours de ce texte mettant en valeur Nkani ; «le chef dans les langues vernaculaires gabonaises, celui-là qui a une capacité mysthique de pouvoir entrer en communication avec les ancêtres, mais aussi celui qui a une autorité certaine et non une certaine autorité. Celui qui détient le pouvoir politique».
L’auteur de Nkani aborde plusieurs thématiques parmi lesquelles «la vie, la relation père-fils, la généalogie ancestrale, le conflit, les valeurs familiales, la guerre, l’éducation, la religion, la spiritualité, la mort, la vie après la mort, le mysticisme, la politique». «Pour ce qui est de cette dernière thématique, il faut dire que Nkani nous enseigne que celui ou celle pour qui la politique est une profession devrait s’enquérir des principes fondamentaux qui régissent cet art. La politique est un art …», a suggéré Blanchard Onanga Ndjilla. Car, «Nkani nous enseigne également que celui qui ou celle qui se lance en politique devrait en principe avoir la capacité morale, sinon éthique, de servir le peuple et non pas de se servir du peuple».
Pour l’auteur, le livre met en relief «une communication entre le monde des vivants et le monde des ancêtres», à travers «la transmission et l’acquisition du pouvoir traditionnelle, du pouvoir ancestrale, mais aussi du pouvoir politique».
Entièrement rédigé en langue anglaise
Pour l’écrivain, «la recherche effrénée du pouvoir politique par des voies et moyens illégaux et donc peu orthodoxes, entraine inéluctablement son auteur ou ses auteurs vers une impasse aux conséquences inimaginables». La présentation a mobilisé plusieurs professeurs de l’UOB à savoir, Willy Loundou, spécialiste de la Littérature britannique, Sidoine Moudouma, enseignant de Littérature africaine et Isidore Ndong N’nah, enseignant de civilisation africaine. Chacun dans sa spécialité et sa grille d’analyse a fait découvrir ce livre qui renforce la bibliothèque de la littérature gabonaise.
Le livre, entièrement rédigé en langue anglaise, a été présenté quelques jours après l’intégration du Gabon au Commonwealth. «Je vis aux USA. Je suis dans le monde anglophone. J’écris en anglais. Ce qui vient d’être fait par rapport à l’adhésion du Gabon au Commonwealth n’est que quelque chose de positif et j’espère que ce deuxième ouvrage va contribuer à la promotion de l’anglais au Gabon puisque je suis également enseignant-chercheur au départ d’anglais», s’est réjouis l’auteur.
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