Problématique du genre : Le Reffad pour une implication effective d’Ecofac
La société civile a souhaité, le 9 juin à Libreville, que le programme des Ecosystèmes forestiers de l’Afrique centrale (Ecofac) accorde une place de choix à la problématique du genre. Si elle l’a souvent évoqué, l’initiative à la protection de la biodiversité des forêts du Bassin du Congo ne s’est jamais véritablement attaquée à la question des discriminations infligées aux femmes.
Le Programme des écosystèmes forestiers de l’Afrique centrale (Ecofac) a souvent évoqué la problématique du genre, sans véritablement s’attaquer à la question des discriminations infligées aux femmes. A la faveur du pré-évènement du 30e anniversaire d’Ecofac, le 9 juin à Libreville, la société civile, par la voix du Réseau femmes africaines du développement durable (Refadd) a souhaité que l’Union européenne (UE) rectifie le tir.
«Et tant que femme et point focal du Réseau femmes africaines du développement durable, je voudrais ici réitérer à nos Etats, aux bailleurs de fonds multilatéraux et particulière à l’ambassadrice de l’Union européenne, le message des femmes du Bassin du Congo, par la voix de la coordinatrice du Réseau femmes africaines du développement durable qui dit ceci : au Refadd, nous constatons avec un grand regret que l’ensemble des bailleurs et des Etats, dans la sous-région Afrique centrale, n’a pas consenti à ce jour un effort structurel à agresser la problématique du genre», a regretté le point focal du Refadd, par ailleurs présidente du Forum national de la Conférence sur les écosystèmes des forêts denses et humides d’Afrique centrale (CEFDHAC).
«Divers programmes ont eu à l’annoncer, sans forcément s’y investir, dans une démarche à même de donner corps à ce concept maintes fois promu par les Nations unies,l’Union européenne et bien d’autres partenaires internationaux impliqués dans la gestion durable des ressources naturelles, dans le Bassin du Congo. Après plus de 30 ans d’intervention continue de l’UE en Afrique centrale, aucune action claire sur la question de genre, y compris auprès des populations autochtones du Bassin du Congo», a ajouté Edwige Effa.
Le genre pourrait se définir comme l’ensemble des différentiations entre les hommes et les femmes, produites par la société dans laquelle ils et elles vivent. Plusieurs disparités sont relevées entre les genres en Afrique. Les domaines que couvrent ces disparités sont, entre autres, l’accès à l’éducation et à la santé, l’agriculture, l’emploi, l’octroi de crédit, le contexte juridique et les postes de direction.
L’Union européenne pourrait exaucer le vœu du Refadd avec le successeur d’Ecofac : Natur’Africa. En effet, ce nouveau programme ambitionne de se concentrer plus sur les citoyens, en passant d’une partie de conservation de la biodiversité au développement durable de cette biodiversité.
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