Égalité des sexes : La mairie de Libreville adhère à l’initiative « He for She»
La commune de Libreville a marqué le 20 mai sa totale adhésion à la campagne en faveur de l’égalité homme/femme, lancée par l’ONU Femmes en 2014, «He for She », en français «Lui pour Elle».
La mairie de Libreville est engagée à faire participer les hommes de la commune dans le combat pour l’égalité des sexes et les droits des femmes, en les encourageant à prendre des mesures contre les inégalités dont sont frappées les femmes et les filles. Le premier maire adjoint, Serge William Akassaga Okinda, a lancé le 20 mai la campagne «He For She» au sein de l‘institution et dans l’ensemble de la capitale gabonaise.
Entouré des membres du comité Gabon égalité et des conseillers municipaux, il a adressé ses vifs remerciements à la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, qui selon lui est au front dans la lutte contre les disparités, les discriminations et souhaite l’adhésion de tous les hommes à cette campagne. «La lutte pour l’égalité au Gabon est le cheval de bataille de la Première dame, Sylvia bongo Ondimba qui depuis un certain temps mène un combat acharné pour la disparition des stéréotypes, pour la disparition des discriminations. Cette compagne comme vous pouvez le constater trouve en la mairie de Libreville, une adhésion totale », a-t-il souligné
Si, l’idée de ce vaste mouvement mondiale pour la promotion de l’égalité de genre est d’amener les hommes à s’engager un peu plus dans la lutte contre les violences faites aux femmes et de permettre au pays de renforcer son engagement pour la promotion des droits des femmes et la réduction des inégalités, Serge William Akassaga estime que « la meilleure égalité, c’est l’observation des lois qui sont faites pour permettre aux peuples de vivre de manière équitable. Nous espérons que cette lutte pour l’égalité permettra que chaque citoyen à son niveau intègre fondamentalement et de manière totalement profonde, le respect des droits et des dispositions des lois. ».
Pour le 2 ème maire adjoint du 6ème arrondissement de Libreville, Juvénal Roblex Ondo, il n’est plus question pour un homme de ne pas défendre les droits féminins. «Il s’agit d’un enjeu majeur qui invite les Gabonaises et les Gabonais à se tenir debout et dans l’unité à œuvrer pour le bien-être de la collectivité sans distinction aucune. Nous sommes prêts à relever ce défi sous l’impulsion du président, par le canal de la Première dame Sylvia Bongo Ondimba qui en a fait un cheval de bataille. Car, nous comprenons la portée significative de ce combat », a-t-il indiqué.
Fondée sur l’idée que l’égalité des sexes est une question qui touche tout le monde socialement, économiquement et politiquement, cette campagne cherche à impliquer activement les hommes et les garçons pour mieux défendre les droits des femmes, et supprimer les inégalités dont elles sont victimes au sein de la société.
2 Commentaires
C’est pas en reprenant les thèmes venus d’ailleurs, en imitant superficiellement et avec légèreté ce qui se fait dans les grands pays qu’on résoudra de manière fonda mentale nos problèmes. Tous ces thèmes d’égalités de chances ou de sexes ne sont que des slogans creux au niveau du pays.
Quelle égalité peut-on créer avec des personnes qui au départ se retrouvent dans des conditions souvent très différentes? L’égalité des sexes ou de chances ne saurait se décréter. Derrière ces notions se cachent d’importantes actions à réaliser par les pouvoirs publics.
Il faut donner aux filles les mêmes chances que les garçons, cela passe par des meilleures chances d’éducation. Il faut disposer des structures adéquates pour réinsérer les filles en difficulté, accorder des indemnités aux femmes et jeunes mères pour chaque maternité. Favoriser le financement des petits projets d’autonomisation. Donner la possibilité aux jeunes filles de poursuivre des formations après une grosse précoce, créer des rêches d’Etat gérées pour accueillir les enfants dont les mères seraient seules à élever. Il y a tellement de préalables à satisfaire, avant de plonger dans le mimétisme médiatisé de ce qui se fait ailleurs.
Un pays riche comme le Gabon où chaque nomination politique fait l’objet de distribution de véhicule neuf de plusieurs dizaines de millions de FCFA, on est largement capable de réaliser ces préalables. Si on en est incapables, faudrait éviter de distraire les gens en reprenant bêtement ce qui se chante sous d’autres cieux.
Le Gabon est un pays sous-développé, traitons nos problèmes en commençant par s’attaquer à la racine des maux, au lieu d’aller se perdre dans des lois, décisions ou directives qui n’apporteront rien d’autres que le répression ou la sanction. C’est pas comme ça, comme pour une maison en construction, il faut commencer par mettre en place des fondations appropriés si voulez que ce qu’on construit soit solide et porte des fruits.
Au Gabon, hommes comme femmes, nous manquons de routes; écoles ; hôpitaux ; eau ; électricité ; emplois ; logements ; bourses ; alimentation équilibrée accessible ; justice équitable ; sécurité; pensions, etc. Nous sommes tous logés à la même enseigne : nous souffrons tous de la malgouvernance : tel est le réel problème, le reste n’est que diversion…