Sur les 170 élèves que comptait l’École nationale de la magistrature (ENM) en janvier 2022, des sources rapportent que 75 se sont ajoutés au fil de ces cinq derniers mois, tous ayant été pourtant recalés lors du concours de novembre 2021, dont un ajourné avec 7,80/20. Il n’aurait eu sa chance que grâce à son appartenance au Parti démocratique gabonais (PDG) dont il est un des jeunes cadres.

L’École nationale de la magistrature aurait intégré, au fil des 5 derniers mois, 75 nouveaux élèves pourtant ajournés au terme du concours de novembre 2021. ©7joursinfos.com

 

De nouveaux soupçons de «magouilles» pèsent depuis quelques semaines sur l’École nationale de la magistrature. Cinq mois après l’organisation de la dernière session du concours, plusieurs personnes auraient rejoint les 170 élèves ayant été jugés aptes à intégrer l’école au terme des épreuves lancées en début novembre 2021. Il s’agit au total de 75 nouveaux élèves ajournés au terme du concours, dont certains avec une moyenne supérieure à 10/20 au second tour, en raison du nombre limité de places, précisent des sources qui évoquent des «inscriptions frauduleuses».

En effet, un des élèves régulièrement inscrits à l’ENM croit savoir qu’en mars dernier, soit trois mois après le début des cours, en plus des 170 admis au concours, l’école comptait un total de 245 élèves. Ainsi, se seraient ajoutés 45 élèves magistrats, 15 greffiers principaux et 15 conseillers adjoints. Par quels moyens ont-ils été inscrits dans l’établissement hors de l’unique voie de concours ? Bien malin qui le justifierait. Qu’à cela ne tienne, un cas chagrine particulièrement notre source : celui d’un certain Wilfried Ogandaga Vissy dont notre confrère Gabonmailinfos.com s’en était déjà fait l’écho le 7 avril, dans un article intitulé : «Égalité des chances : Wilfried Ogandaga avec une moyenne de 07,80/20 admis à l’école nationale de Magistrature (ENM)».

Selon notre confrère, bien qu’ayant été recalé au premier tour de l’examen avec moins de 8/20, l’étudiant régulièrement inscrit au département de Droit à l’Université Omar Bongo (UOB), aurait obtenu son inscription miracle à l’ENM grâce à son statut de membre du Bureau national de l’UJPDG, mouvement appartenant au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Il y est en charge de la province de l’Ogooué-Maritime.

Le président du Cercle de réflexion des étudiants de droit (CRED) aurait-il réellement fait jouer ses relations au sein du système en place pour intégrer l’ENM ? Rien ne permet de le prouver. Il n’en demeure pas moins que les ajouts d’élèves opérés après le concours ayant vu la participation de 6 619 candidats en novembre 2021 ne donnent pas une bonne image de l’École.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Non seulement vous avez l’identité du mis en cause mais en plus vous disposez de sa moyenne exacte et pour couronner le tout la chapelle à laquelle il appartient est bien notée. On appel cela des preuves matérielles et c’est bien parce que l’objet est juridique car lié à l’école de magistrature. Question fermée : comment appel t-on ce genre de pratique et quel est le sort réservé aux auteurs. Je rappel nous sommes en Droit ? Amen.

  2. NTSAME EYI Victoire Raïssa Paulette dit :

    Peut-on avoir l’identité des 75 ajournés inscrits, l’identité de ceux qui les ont aidé et aussi leurs moyennes merci

  3. Elvis Mathieu dit :

    Que le Directeur de l’école, par ailleurs président du jury du concours d’entrée à à la prestigieuse ENM vienne s’expliquer. D’autres élèves magistrature ont obtenus l’entrée à l’école sans remplir les conditions exigées. Beaucoup sont en instance de soutenance de leur master à l’uob. On devrait faire un audit pour mettre en lumière ces pratiques. Sinon le concours doit être annulé, comment ces magistrats pourront-ils dire le droit? S’ils n’ont jamais été admis ou sont devenus magistrat par des affinités

  4. Jimmy Ondo dit :

    Toujours et encore les choses du PéDé-G, un maboule parti comme ça!

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