Gabon : les auditoriums publics bientôt transformés en salles de spectacle ?
Interpellé par les artistes sur l’absence d’espaces publics couverts pour organiser leurs spectacles à Libreville, le gouvernement évoque parmi les pistes de solution la mise à disposition occasionnelle de l’auditorium du ministère de l’Économie (Arambo) et celui du ministère des Eaux et Forêts.
Certains évoquent « une question de souveraineté » par rapport à l’habituelle salle de l’Institut français, d’autres se disent limités par le prix de location de la plupart des salles privées, d’autres encore jugent « risqué » le choix des stades en raison des intempéries. Mais tous s’accordent à reconnaître que les artistes gabonais (danseurs, chanteurs, cinéastes, etc.) paient lourdement le fait de ne pas pouvoir exprimer leur talent dans une salle publique à Libreville. Aussi l’ont-ils fait savoir aux deux ministres en charge de la Culture qui les ont reçus récemment pour traiter des différentes difficultés auxquelles les acteurs du secteur étaient confrontés.
Sur la question des salles de spectacles qui font défaut aux artistes gabonais, Pr Patrick Mouguiama Daouda et Max Samuel Oboumadjogo ont proposé comme solution immédiate, en attendant une hypothétique salle dédiée, la mise à disposition des auditoriums publics. Il s’agit notamment de celui du ministère de l’Économie et de la Relance (Immeuble Arambo) et celui du ministère des Eaux et Forêts à quelques mètres de là. Si le second offre une petite centaine de places assises uniquement, le premier en compte environ deux fois plus. Mais les membres du gouvernement proposent également l’amphithéâtre de l’École normale supérieure (ENS), qui a accueilli la rencontre avec le monde culturel gabonais.
Pour l’heure, le gouvernement souhaite « faire la distinction entre les dossiers urgents et les dossiers importants » portés à sa connaissance par les artistes eux-mêmes. Un bilan d’étape des projets réalisés sera fait régulièrement. C’est, en tout cas, la promesse faite par le ministre délégué à la Culture.
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Ce serait 1000 fois mieux ; »Faute de grives on se contente des merles »