Si le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a récemment nié l’existence d’une pénurie des antirétroviraux, lors d’un échange avec les responsables des associations des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), le Réseau africain des personnes vivant avec le VIH Afrique centrale (Rap + AC) et celui de l’Afrique de l’Ouest (Rap + AO) ont dénoncé, le 18 avril, ce qu’ils considèrent comme une privation d’un droit élémentaire à se soigner.

Lutte contre le Covid-19 ou pas, les ruptures de stocks d’ARV sont littéralement devenues cycliques au Gabon. © Gabonreview

 

La situation des personnes vivant avec le VIH/Sida est de plus en plus précaire au Gabon. Depuis plusieurs mois, ils peinent à obtenir les antirétroviraux. «Ils nous disent juste de patienter et que les médicaments vont arriver», faisait récemment savoir une patiente, dépitée et stressée. Au regard de ce situation qui perdure malgré les assurances du ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, qui indiquait que la situation vécue actuellement est plutôt liée à une rupture de certaines molécules entrant dans le protocole de prise en charge antirétrovirale du VIH et du Sida, le Réseau africain des personnes vivant avec le VIH Afrique centrale (Rap + AC) et celui de l’Afrique de l’Ouest (Rap + AO) tirent la sonnette d’alarme.

Les auteurs de cette déclaration sollicitent l’implication totale du gouvernement gabonais, des organisations internationales, des partenaires bilatéraux, des organisations de la société civile, etc. «Au Gabon, des milliers de personnes se retrouvent privées du droit élémentaire des personnes vivant avec le VIH dépistées : le droit au traitement ARV», ont-ils dénoncé avant de s’en prendre  aux différents partenaires internationaux. Ils les invitent à se mobiliser pour faire face à cette urgence.

Pour faire face à cette situation le ministre avait invité la Direction générale de la prévention du Sida (DGPS) et le Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH-SIDA (PLIST), conformément au protocole thérapeutique, de poursuivre le traitement avec le Bactrim 960 mg en l’absence des molécules manquantes afin de lutter contre la baisse de CD4. Ce qui avait provoqué un tollé.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Et dire que le ministre est un medecin. On est dirigé par un système de sorcellerie. A croire que le Gabon est plus pauvre que le Benin ou le Togo.

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