Démissions au PSD : Maganga Moussavou s’en prend à Ali Bongo
Les démissions des cadres et élus locaux et départementaux du Parti social-démocrate (PSD) a été commenté, le 18 avril, par le président de cette formation politique. Pierre-Claver Maganga Moussavou fait ironiquement savoir qu’avant Atabi, le PSD était à Mékambo et qu’après lui, il sera à Mékambo, ville faisant partie intégrante du Gabon». Il s’en prend également à Ali Bongo, indiquant qu’«il ne serait plus au pouvoir et encore moins en vie», s’il avait succombé aux «sirènes de son entourage».
Le président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou, a réagi le 18 avril, aux démissions récemment survenues dans son parti. Sur Facebook, l’ancien vice-président de la République fait savoir qu’il ne se laissera pas distraire. Interpellant le président Ali Bongo, il lui a conseillé de se départir du «débauchage honteux survenant toujours à la veille des élections présidentielles…».
Le 14 avril dernier, le département de la Zadié, à Mékambo (Ogooué-Ivindo), a enregistré les démissions respectives du PSD du député du deuxième siège de la Zadié, Franck Atabi Bokamba Ndombi, du maire central de la commune de Mékambo, Juste Omer Ezona, ainsi que des onze élus locaux de cette formation politique.
Selon Pierre-Claver Maganga Moussavou, «le Parti Social-démocrate a largement financé la campagne du député et du maire de Mékambo». Il ajoute qu’avant Atabi Bokamba, le PSD était à Mékambo et après ce dernier, le parti lui survivra dans cette localité. «Le seul conseil que je donne à Atabi est qu’on ne tourne jamais le dos à la population qui vous a fait confiance même si les difficultés financières vous assaillent».
Le président du PSD s’en prend également à Ali Bongo Ondimba d’autant que ses anciens compagnons ont affirmé rejoindre la vision du chef de l’Etat. Rappelant les épisodes d’après Conférence nationale de 1990, pendant lesquels il estime avoir été humilié, il laisse entendre qu’il en va de même aujourd’hui puisqu’il a pris la décision d’être candidat. Il souligne qu’au regard de son intime conviction, le président Ali Bongo «a mieux à faire que de briguer «un troisième mandat», n’en déplaise à ses partisans dont l’extrême fourberie s’étale à ses yeux».
«Si j’avais été bercé comme tant d’autres par les sirènes de son entourage, il ne serait plus au pouvoir et encore moins en vie. Il me doit donc si ce n’est de la gratitude mais pour le moins de la considération et éviter ce débauchage honteux survenant toujours à la veille des élections présidentielles…», a-t-il déclaré.
Le président du PSD avait annoncé le 14 mars dernier sa candidature à la prochaine élection présidentielle. A 69 ans, il participera ainsi à sa quatrième présidentielle avec son offre politique axée sur la «provincialisation» comme mode de gouvernance.
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