Guerre en Ukraine : la position du Gabon fâche la France

Selon Africa Intelligence, le vote de la délégation gabonaise contre la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies le 7 avril dernier a valu à Libreville une demande d’explications de la part de Paris. Une requête à laquelle le Gabon n’a pas souhaité se plier, estimant sans doute ne pas avoir des comptes à rendre à l’ancien colon.

Le général Thierry Burkhard introduit auprès d’Ali Bongo par l’ambassadeur de France au Gabon, le 15 avril 2022, à Libreville. © Communication présidentielle
Derrière les justifications officielles servies à la presse locale, le séjour du général Thierry Burkhard à Libreville les 14 et 15 avril avait également une forte visée politique. À côté de sa rencontre avec les militaires français au Gabon et sa visite des différents centres de formation des officiers des pays d’Afrique centrale, le chef d’état-major français des armées semble avoir été mandaté par l’Élysée pour évaluer la qualité des relations entre les deux pays. Il faut dire que le vote du Gabon contre la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, lors de l’assemblée générale de l’ONU, le 7 avril dernier, a quelque peu envenimé les relations déjà fragiles entre le Gabon et la France.
Pour tenter de comprendre la position du Gabon, le ministère français des Affaires étrangères aurait récemment transmis une demande d’explication aux autorités de Libreville, à en croire Africa Intelligence. Les destinataires n’ont pas souhaité donner suite à cette requête, estimant sans ne pas avoir de comptes à rendre à l’ancien colon. Le Quai d’Orsay espérait que la délégation gabonaise conduite par Michel Xavier Biang s’abstienne à nouveau comme elle l’a fait en janvier dernier, à moins de conserver sa position de mars au moment du vote pour une cessation immédiate du recours à la force en Ukraine.
Le récent séjour librevillois du général Thierry Burkhard aurait-il également servi à recueillir des autorités gabonaises les explications qu’elles n’ont pas souhaité donner au Quai d’Orsay ? Qu’à cela ne tienne, depuis quelques mois, Libreville semble entrée en défiance face à Paris, exprimant clairement sa volonté de nouer des relations avec d’autres partenaires, d’où sa candidature en vue de l’adhésion au Commonwealth.

6 Commentaires
Bravo le Gabon!!
J’allais dire « FELICITATION!, MAIS PEUT MIEUX FAIRE ».
Suivre les pas du Mali voila le vrai chemin .
Dans ce das.la chate de ONU qui Dit les pays sont souverains.
souveraineté des peuples?
L’état français à de si gros intérêts au Gabon qu’il joue avec le feu. Il va le regretter, nous savons qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion, que des mafieux ont pris le pays en otage, aucune orthodoxie financière, l’argent est détourné sans vergogne, le président français ferme les yeux quand ça va péter vous allez tout perdre. Ne faites pas semblant de découvrir quelque chose de nouveau, les pieds nickelés que vous laissez usurper le pouvoir seront les premiers à couler et vous avec. Regardez le nombre de déçus de Macron, à cause de nombreuses fautes politiques. À bon entendeur salut.
[…] Source: GABONREVIEW […]
Que ce soit la France, La Russie, Les Etats Unis, l’Afrique va toujours subir. Ces peuples ne peuvent jamais admettre le développement industriel de l’Afrique afin qu’ils continuent de piller nos matières premières. Dans le contraire c’est leur déclin. Les dirigeants des pays de l’Afrique ne peuvent rien ; ce sont des marionnettes à la solde de ces pays.
Ceux qui l’on compris comme Sankara, Kadafi, Gbagbo… l’ont payé de leur vie ou envoyé à la Cour Internationale de Justice de la Haye.
Le pire est que la plupart de ces pays africains ont perdu leurs cultures à cause de la colonisation « administrative » et « religieuse ».
Dieu, Mon Fils, est universel la religion est culturelle.
Père de Dieu