Législatives françaises : Ali Camille Hojeij et Sandra Gorayeb sollicitent leurs compatriotes du Gabon
Quelques semaines après la présidentielle française, les électeurs seront de nouveau aux urnes pour les législatives, les 12 et 19 juin prochains. La 10e Circonscription pour les Français de l’étranger, regroupant 49 pays dont le Gabon, sera l’une des plus convoitée. En conséquence, les principaux candidats fourbissent leurs armes en vue de capter le maximum d’électeurs. Dans ce contexte, Ali Camille Hojeij et sa colistière, Sandra Gorayeb, des indépendants, étaient devant leurs compatriotes, ce 14 avril à Libreville. Dans la déclaration parvenue à Gabonreview, publiée ci-après en intégralité, ils souhaitent «un renouveau utile, au service des Français établis au Moyen-Orient, en Afrique et dans l’Océan indien».
DÉCLARATION DE LIBREVILLE
Pour un renouveau utile, au service des Français établis au Moyen-Orient, en Afrique et dans l’Océan indien.
Cher(e)s élu(e)s, compatriotes et ami(e)s,
Nous sommes ici à plus de 5000 km de la France hexagonale et votre présence nombreuse témoigne de votre passion pour notre grand pays, la France. Elle témoigne aussi de vos attentes, et je les sais fortes.
Car j’ai pu rencontrer plusieurs d’entre vous ces derniers jours et j’ai mesuré à ces occasions combien vous étiez, seuls.
Seuls face aux frais de scolarité de vos enfants qui sont difficiles à financer.
Seuls, parce que Français de l’étranger, vous avez parfois le sentiment d’être des étrangers en France, tant il y a une différence de traitement entre vous et ceux qui vivent sur le territoire national.
Seuls, parce que le consulat dont vous dépendez, lorsqu’il existe encore, est le plus souvent injoignable. Et même lorsque par miracle vous parvenez à avoir un interlocuteur, vous n’avez pas le sentiment d’être considéré, encore moins d’être une priorité : le service public a perdu de sa superbe d’antan.
Seuls, parce que vous ne vous sentez pas représentés par vos élus, que vous êtes d’ailleurs nombreux à n’avoir jamais vus.
Seuls, parce que votre pays, la France, que vous faites rayonner partout où vous allez, vous traite en Français à part, plutôt qu’en Français à part entière.
Sandra Gorayeb et moi connaissons votre désir de changement. Nous le partageons. Et c’est pour rendre ce changement possible, que nous avons décidé de nous engager en politique.
Vous le savez aussi : s’engager pour la France et son rayonnement est une passion. Elle devient plus forte encore lorsque l’on jette les amarres loin du territoire métropolitain. Vivre à des dizaines de milliers de kilomètres de son pays d’origine construit année après année un lien éternel qui fait battre le cœur des Français que nous sommes.
Je suis l’un d’entre vous, qui plus la vie l’éloignait de la France, plus son cœur s’en rapprochait à l’idée de la retrouver et de la rendre fière.
Mon histoire c’est la vôtre, celle d’un Français, binational né en Centrafrique et qui a vécu dans plusieurs pays du continent. Sandra et moi sommes dépositaires de cultures millénaires et nous n’avons jamais opposé la vie à l’étranger à notre attachement à la France, bien au contraire.
L’émotion ressentie aujourd’hui en traversant les rues de Libreville, et en retrouvant ce quartier mythique de la capitale, m’est si profonde que je ressens l’envie de la partager avec vous.
Je suis un enfant du Levant, né à Bangui, qui a épousé la culture française à l’école d’abord, puis en vivant au sein de cette communauté de destin francophone qui, sans porter une citoyenneté apparente, m’a fait comprendre que nous partageons plus qu’une langue, un état d’esprit et une façon de voir le monde. Le centre gravitationnel de cette culture singulière, c’est évidemment la France.
Nos compatriotes installés un peu partout dans le monde, participent quotidiennement de ce rayonnement.
Je n’ai pourtant eu de cesse d’être émerveillé par nos talents de l’étranger. De Beyrouth à Luanda, en passant par Pointe-Noire, vous êtes un condensé de talents professionnels, scientifiques et sportifs qui ne demandent qu’à contribuer aux grands enjeux que notre nation devra affronter.
Je sais votre soif de reconnaissance, elle est tellement légitime. Je sais aussi votre envie de vous identifier à des élus qui, par leur parcours, vous ressemblent. Car c’est en vous ressemblant véritablement que nous pourrons vous rassembler.
C’est donc ici à Libreville, dans un pays que la France aurait tort de négliger, que je me présente à vous. Le Gabon est un pays cher à Sandra, ma colistière et amie, et à moi-même. C’est donc tout naturellement que nous l’avons choisi pour partager avec vous notre projet pour notre communauté installée dans la 10ème circonscription des Français établis hors de France.
Vous, Français établis au Moyen-Orient, en Afrique et dans l’Océan indien, vous êtes l’élément moteur de cette déclaration. Ce sont vos histoires, vos identités et vos attentes qui me donnent l’énergie de m’engager, l’envie de me battre pour que la France sache se montrer digne de tout ce que vous lui apportez chaque jour.
Alors oui, je veux porter votre voix, vos espérances, lors des prochaines élections législatives dans cette si vaste 10ème circonscription.
Le monde a plus que jamais besoin d’une France qui assume ses responsabilités de grande puissance d’équilibre, notamment à travers l’Union européenne. Il a besoin d’une France forte et sûre de son destin. Il a besoin d’une France qui porte haut la voix de la liberté et de la solidarité.
Vous avez besoin d’une France qui protège, qui rassure et qui tienne compte de ce que vous lui apportez, malgré la distance.
Car « loin des yeux, loin du cœur », je n’y crois pas ! L’amour charnel qui unit la France à ses ressortissants établis à l’étranger est encore plus fort quand il est vécu au quotidien. Nous sommes les premiers ambassadeurs de notre pays dans le monde entier et, à ce titre, nous avons une responsabilité.
Le député plus que tout autre.
Je veux que vous sachiez que nous sommes ici pour donner corps à notre engagement : changer votre quotidien de Français de l’étranger et changer la perception qu’on porte sur vous. Car c’est le devoir de notre génération.
Je veux conquérir vos suffrages avec une seule promesse : celle d’être digne de chacun d’entre vous.
Je veux incarner le renouveau. Un renouveau utile pour les Français de l’étranger, utile pour notre diplomatie parlementaire et économique, utile pour vous. Car le renouveau, il ne peut venir que de vous, et il ne peut s’épanouir qu’à travers vous.
À travers cette candidature, c’est toute une génération de nos compatriotes qui aura son mot à dire lors de toutes les grandes décisions politiques qui la concernent.
Mon projet, notre projet, sera co-construit avec l’ensemble de nos compatriotes. Alors c’est ici, à partir de Libreville, qu’il m’appartiendra de convaincre les Françaises et les Français de notre circonscription, qui aujourd’hui se sentent oubliés, peut-être méprisés, et qui aimeraient enfin se sentir respectés. C’est pourquoi Sandra et moi vous annonçons le lancement de « l’Écoute Citoyenne de la 10ème ».
Qu’elles concernent, la santé, l’éducation, la sécurité ou encore la fiscalité, vos idées seront écoutées et prises en compte partout lors de mes déplacements et exposées sur un site internet dédié. Je veux bâtir un projet opérationnel qui donnera une force à notre engagement en tant que député, si vous nous élisez Sandra et moi les 5 et 19 juin prochains.
Cette consultation inédite pour nos compatriotes installés ici, débute donc aujourd’hui à Libreville et aboutira à une restitution publique à Beyrouth, au Liban, dans les prochaines semaines.
Les Français de l’étranger sont les Français les plus représentés. Pourtant, ils ont souvent été absents des grands chantiers structurants pour notre communauté nationale. Je veillerai à ce que cela change. Pas par des discours incantatoires, mais par l’utilisation de tous les moyens d’agir, que le mandat d’un député véritablement représentatif des Français de l’étranger permet.
Élu, je défendrai une politique de proximité ajustée avec vous en permanence, c’est-à-dire une communauté de citoyens, de femmes et d’hommes qui chaque jour ensemble écrivent leur avenir commun à travers des canaux de communication simples et accessibles.
Sandra et moi vous appelons donc à votre mobilisation au service d’un renouveau qui vous soit enfin utile.
Parce que c’est vous. Parce que c’est nous.
Ali Camille Hojeij, candidat à la 10e circonscription des Français de l’Étranger.
Sandra Gorayeb, colistière.
Libreville, le 14 avril 2022.
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2 Commentaires
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Vous vivez en Afrique, mais que faites-vous pour aider l’Afrique pour sortir de la mafia françafricaine ? Rien. Vous défendez votre portefeuille, mais pas ceux des pauvres Gabonais et autres africains qui SOUFFRENT dans leur propre pays extrêmement riche. Vous ne méritez pas d’être au Gabon et dans le reste de l’Afrique, même si vous êtes nés en Afrique. C’est mieux pour vous de retourner dans votre continent Européen. Laissez l’Afrique aux Africains, tout comme vous souhaitez qu’on laisse l’Europe aux Européens. Les Africains qui vivent en Europe sont prêts à quitter votre continent si vous cessez aussi de VOLER notre continent Africain. Allez vous faire FOUTRE.