La prière de requiem des Chipolopolo
Le retour de la Zambie à Libreville pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2012 est chargé d’émotion. Il y a 19 ans un crash aérien décimait l’équipe nationale zambienne à Libreville. Les Chipolopolo n’ont pas oublié.
En provenance de Bata (Guinée Equatoriale), la sélection zambienne qui doit disputer la finale de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN-2012), s’est recueillie, le 9 février dernier, sur la plage du quartier La Sablière, au Nord de Libreville. Il s’est agi de la commémoration de la mémoire de l’équipe nationale zambienne de football qui avait péri le 27 avril 1993 dans un accident d’avion au décollage de Libreville. L’explosion en vol de l’avion avait fait 30 morts dont 18 membres de l’équipe.
Christ Katongo, capitaine des Chipolopolo avait 11 ans le jour de la tragédie et il y pense encore. «Ce souvenir est toujours présent dans notre esprit, chaque fois que nous jouons au Woodlands Stadium de lusaka, tout le monde parle des joueurs qui sont morts parce qu’ils ont été enterré tout près du stade, le souvenir est ravivé à chaque match. Dimanche la finale aura lieu dans ce pays où l’accident s’est produit, je pense qu’il aura beaucoup de larme parce que la tragédie sera dans les cœurs et les têtes au coup d’envoi. C’est à nous de faire abstraction de ce contexte et de faire le maximum pour gagner cette coupe et de saisir notre chance».
L’accident avait été attribué au mauvais état de l’aéronef, associé à une erreur de pilotage. Les meilleurs membres de toute une génération de footballeurs Zambiens sont donc morts à Libreville, sauf l’actuel président de la Fédération zambienne, Kalusha Bwalya, considéré comme le plus grand joueur de l’histoire du pays, qui avait échappé à l’accident parce qu’il devait rejoindre ses coéquipiers à partir de l’Europe.
«Ce n’est pas une coïncidence de se retrouver ici. En 1993, les Chipolopolos sont venus dans cette ville pour tenir une promesse. Ils n’ont pas réussi mais ont donné leur vie pour une noble cause, le rêve d’apporter la gloire à leur pays, la Zambie. C’est la même cause qui nous a amenés ici. La seule différence, c’est que nous sommes vivants alors que mes anciens partenaires ne sont plus là. Mais leurs rêves sont désormais les nôtres », a déclaré Kalusha Bwalya.
Les Chipolopolo de la Zambie et les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont validé leurs tickets le mercredi 8 février dernier, pour la finale de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en venant respectivement à bout de leurs adversaires du jour : les Black Stars du Ghana à Bata et les Aigles du Mali à Libreville par le même score (1-0).
L’équipe du sélectionneur français, Hervé Renard, accède à sa 3ème finale après celles de 1974 et 1994, respectivement devant les Léopards de la RDC au Caire et les Supers Eagles du Nigeria à Tunis.
Depuis ce drame, jamais la sélection zambienne n’était revenue au Gabon. Pour le football zambien, Libreville est un lieu mystérieux.
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2 Commentaires
C’est l’occasion pour les Zambiens de construire sur les ruines d’une tragédie, un éclatant apothéose pour couronner leur parcours épique. Changer dans leurs esprits le souvenir du mal en terre gabonaise en MEMORABLE JOUR DE GLOIRE ET TERRE D’AMITIE.
DIEU BENISSE LES CHIPOPOLO, dont le pays est une terre de foi en Afrique
Je crois à l’existence des ancêtres…L’oiseau oublie le piège, mais le piège n’oublie jamais…Le geste de l’équipe Zambienne est inoubliable…La Zambie ne pouvait pas perdre la coupe à Libreville. L’équipe a fait son deuil, sur les ruines de la tragédie.Une motivation inébranlable…