Présidentielle française : «zéro mort», «zéro blessé», observent les Gabonais

Le premier tour de l’élection présidentielle en France a livré son verdict le 10 avril. L’actuel locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron, est en tête devant Marine Le Pen. Pour les Gabonais, ce scrutin doit servir de leçon. Ils en tire des observations en comparaison avec ce qu’il se passe dans le pays à l’annonce des résultats électoraux.

Pour les Gabonais, il faut s’inspirer du déroulé des élections françaises pour mieux faire au Gabon. © Gabonreview

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en France, un scrutin très suivi par les Gabonais, ont été annoncés le 10 avril, quelques heures après la clôture du scrutin. Un prouesse dont rêvent les compatriotes d’Ali Bongo qui en profitent pour relever, particulièrement, les plus de cette élection française.

A l’issue du premier tour, Emmanuel Macron (27,8 %) devrait affronter son challenger de toujours, Marine Le Pen (23,1 %). Les candidats, devancés, ont également donné des consignes ou non pour ce deuxième tour. Sans animosité, courroux, propos injurieux, déplacés, appels à contestation des résultats ou à la révolte, ils ont accepté le verdict des urnes.

Ce qui est singulièrement admiré et apprécié des observateurs gabonais de la scène politique française. Ils font observer que 48 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. A l’arrivée, il y a eu «zéro mort», «zéro blessé», «pas d’internet coupé et des résultats donnés à 20 heures précises».

Au-delà de ce premier constat, toute chose qui prouve et témoigne de la vivacité d’une démocratie et de la grandeur d’esprit des femmes et des hommes qui la font, mais aussi du peuple qui contribue massivement au jeu électoral, d’autres rappellent qu’«il n’y a pas eu de couvre-feu, ni de descente dans le rue, encore moins de bourrage des urnes, de cas de fraudes, de vandalisme des magasins, super marchés, de saccage des bureaux de vote, etc…».

Certains soulignent qu’«il n’y a pas eu de prisonniers politiques, des candidats arrêtés, le sang n’a pas coulé, l’armée n’a pas tiré sur la population, pas de KO au 1^er tour non plus». Par ailleurs,  aucun candidat n’a rejeté les résultats de l’élection. Mieux, elle a été organisée par le ministère de l’Intérieur et sans aucune Commission éléctorale indépendante ou autonome.

En clair, ces observations tendent explicitement à expliquer ce que sont «civisme, éthique en politique, mais aussi la démocratie». «Que nous manque-t-il pour que les choses se passent aussi chez nous comme en France ?», s’est interrogé un observateur.