Quelques jours après la vente en France d’un masque Fang à 3,4 milliards de FCFA, le président de la République a instruit le ministre de la Culture de peaufiner et de densifier la stratégie gabonaise censée permettre le retour au pays de ses biens culturels détenus en Occident.

Le ministre de la Culture, Pr Patrick Mouguiama Daouda, a été instruit par le chef de l’Etat de densifier la stratégie du Gabon pour le retour des biens culturels détenus hors du pays. © Capture d’écran/Gabon 1ère

 

Petite réunion de crise ce vendredi 8 avril au palais présidentiel. Convoqué par Ali Bongo, le ministre en charge de la Culture a été enjoint de faire le point sur le dossier relatif à la restitution des biens culturels du Gabon détenus hors du pays, et particulièrement en France, dans des musées ou des espaces privés. La rencontre entre le chef de l’État et Pr Patrick Mouguiama Daouda intervient à la suite de la vente aux enchères, le 26 mars à Montpellier, d’un masque Fang au prix astronomique de 3,4 milliards de francs CFA. L’affaire avait choqué plus d’un.

Quatre ans environ après avoir ouvert le dossier, il s’agit désormais pour Libreville de peaufiner voire de «densifier» sa stratégie pour que lui soit restitué tout ou partie de ses biens culturels identifiés en dehors du territoire national. Et si le gouvernement gabonais assure être en bonne voie, il semble convaincu d’y parvenir. «[Notre] stratégie a déjà donné des fruits, puisque nous avons déjà pu rapatrier sur le Gabon quatre objets culturels il y a quatre ans. C’est donc cette stratégie qui se poursuit et qui se densifie pour que le maximum de pièces circule entre le Gabon et les différents États qui les détiennent», explique Pr Patrick Mouguiama Daouda.

Pour l’heure, la partie gabonaise dit travailler en vue d’«asseoir définitivement le cadre qui permettra de faire circuler ces biens culturels». Le Gabon réfléchit également aux exigences liées à la conservation de ces objets une fois restitués. Les questions de formation du personnel du musée national à Libreville et d’assurance de ces œuvres d’art constituent en outre les points de réflexion.

 

 
GR
 

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