Âgée de 34 ans, Marie-Claude Mandzou a été poignardée le 24 mars au Camp de boys à Libreville, par son ex-amant, Orphée Ella Nzoukou. Conduite à l’hôpital, elle succombera à la blessure causée par le couteau resté longtemps planqué dans son dos tandis que son amant sera rattrapé par la foule avant d’être conduit à la Brigade nord où il avouera son forfait.

Orphée Ella Nzoukou a avoué être parti de chez lui avec un couteau. © D.R.

 

La vidéo a fait le tour de la toile le 24 mars en milieu de matinée. Elle montrait une femme gisant au sol avec un couteau planqué dans son dos, un enfant d’environ 7 ans visiblement irrité par la scène et prêt à se battre, un homme neutralisé par une foule choquée. Que s’est-il donc passé ? Dans un bar du quartier dit Camp de Boys dans le 1er arrondissement de la capitale gabonaise ce jour-là, Marie-Claude Mandzou âgée de 34 ans et Orphée Ella Nzoukou son ex- amant de 10 ans son aîné, ont eu un échange à l’issue duquel, elle se retrouvera poignardé avec violence par celui avec qui elle avait décidé de rompre.

L’ultime échange

Selon Laetitia Avomo, la gérante du bar par ailleurs considérée comme témoin oculaire, Orphée Ella Nzoukou est arrivé comme un client ordinaire. «Il a commandé la boisson, je l’ai servi deux fois», a-t-elle relaté au micro de Radio Gabon indiquant que Marie-Claude Mandzou est arrivée un peu plus tard. Un échange a donc été engagé entre les deux. «Pendant un moment j’ai entendu comment la femme parlait», a dit Laetitia Avomo. A en croire son récit, Marie-Claude Mandzou se plaignait de ce qu’Orphée Ella Nzoukou force la relation alors qu’il l’avait lui-même mise à la porte. «Elle était en train de dire maintenant je suis dans mon coin, pourquoi tu continues de venir me persécuter. Elle disait c’est quoi, tu veux me frapper ? Frappe moi comme tu es un habitué, tu passes tout ton temps à frapper les femmes», a-t-elle ajouté.

Si le quotidien L’Union révèle ce 25 mars qu’Orphée Ella Nzoukou avait tuée l’une de ses concubines à Makokou avant de grièvement blessée une autre, la gérante raconte pour sa part qu’après cet échange, Marie-Claude Mandzou s’est déplacée. «Il l’a suivi, il l’a enfoncé le couteau et l’a traîné au sol avec le couteau au dos. J’ai crié attrapez-le, il a poignardé sa femme». Prenant ses jambes à son coup après son acte, Orphée Ella Nzoukou sera rattrapé par la foule qui, après l’avoir neutralisé, le conduira à la Brigade nord de Libreville (Gros Bouquet), tandis que Marie-Claude Mandzou conduite dans une clinique non loin du lieu du crime, succombera à sa blessure. Au Gros Bouquet, il expliquera ce qu’il s’est passé.

Rupture mal digérée

«Ça remonte à bientôt un mois que ma petite amie et moi avons eu des problèmes et nous sommes restés séparés. Mais de temps à autre, je lui rendais visite au bar où elle gérait et puis je lui demandais comment on devait régler notre problème», a-t-il dit. «Elle m’a dit, il faut t’appliquer. Fais les choses comme un homme tu descends voir mes parents pour demander pardon» a-t-il ajouté, indiquant que pendant qu’il se préparait, sa dulcinée avait engagé une autre relation. «Il y a des moments où elle me chassait et le lundi quand je suis arrivé, j’ai trouvé son fameux ami là-bas. Je n’ai rien fait. J’ai pris ma bière je suis rentré à la maison. Le matin je suis repassé, j’ai dit mais Claude qu’est-ce qui ne va pas ? Tu es vraiment sérieuse dans ce que tu es en train de faire ?», a-t-il confié.

«C’est là où elle me dit, ça ne vaut plus la peine. Mon ami et moi on va aller voir maman dimanche. Très touché que j’étais, je suis rentré à la maison. Je ne pouvais plus me contrôler, je suis sorti, j’avais déjà le couteau sur moi. Et quand elle est rentrée, j’ai perdu mon contrôle. Je suis allé vers elle lui tenir la tête et je l’ai poignardé», a-t-il confessé, faisant allusion à l’entrée de Marie-Claude Mandzou au bar.

 
GR
 

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