Un homme d’une vingtaine d’années a récemment été arrêté par la police judiciaire de Port-Gentil, non loin du lieu de l’assassinat du ressortissant sénégalais, Thiam Baldé. Lors de son interpellation, il a reconnu les faits après avoir nié en bloc dans un premier temps.

Le présumé assassin de Thiam Baldé arrêté. © D.R.

 

C‘est un rebondissement inespéré pour la famille du jeune sénégalais tué récemment à Port-Gentil et en même temps, un coup de chapeau pour les éléments de la police judiciaire qui viennent de mettre la main sur le présumé assassin du Sénégalais Thiam Baldé.

Suite à ce meurtre de sangfroid survenu au quartier Salsa, dans le quatrième arrondissement de Port-Gentil, les autorités de la police judiciaire avaient affiché leur détermination à mettre le «tueur» hors d’état de nuire le plus rapidement possible. C’est chose faite puisqu’il a été arrêté un jour après. Les faits remontent au dimanche 13 mars dernier. En effet, ce jour dominical n’a pas été un jour béni pour Thiam Baldé, un jeune ressortissant sénégalais la vingtaine révolue. Sous une pluie battante, il est allé prendre un verre juste à la sortie du bar qui se trouve aux pavés du quartier Salsa aux environs de 23 heures. Il y croise Karl Obiang, son ami de toujours avec qui il partage les temps forts de sa vie. Après la phase des civilités, Baldé décide alors de prendre une table juste en face ou était assis son pote, histoire de tout voir et de tout entendre. De fil en aiguille, au fil des verres les deux amis-frères se sont retrouvé sous l’emprise de l’alcool. Karl Obiang décide à cet instant de regagner son domicile. Alors qu’il rentrait chez lui, Thiam Baldé va lui asséner plusieurs coups violents au niveau de la tête, puis au dos. La raison de sa colère ? Karl Obiang aurait fait des yeux doux à la gérante du bar qu’il convoitait.

Sonné par les coups de Thiam Baldé, Karl Obiang n’a pas eu le temps de se contrôler. Sans chercher à comprendre la situation qui se posait à lui, il est allé ramasser une petite bouteille de Daupel 33cl qu’il a cassée sur le flanc gauche de la tête de Thiam Baldé. Ce qui a occasionné sa mort sur le champ. Dépassé par ce qu’il venait de faire, il a pris la fuite pour ne pas subir une justice populaire.

Les agents de la PJ ont finalement mis la main sur lui un jour après le crime, soit le mardi en début de journée. Placé en garde à vue pour nécessité d’enquête, cet ancien étudiant en licence de droit qui poursuivait une formation en QHSE, a tout de même reconnu les faits. «Je suis le responsable du meurtre au quartier Salsa» a-t-il avoué de sangfroid, le 18 mars à la presse.

Cependant, il dit avoir été sous l’emprise de l’alcool le soir du drame. Des faits, qu’il regrette amèrement. «Le meurtre d’un jeune homme comme moi, je ne peux que le regretter. Mon intention n’était pas de le tuer, ni d’avoir des altercations physiques avec lui. J’ai voulu me défendre. Et ce qu’il s’est passé, s’est passé. Je suis vraiment désolé», a regretté le présumé accusé, non sans présenter des excuses à la famille du disparu durement touchée.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Inch'allah dit :

    C’est triste pour cette jeunesse, et mes condoléances a la famille durement éprouvée;

    Mais j’aimerai bien comprendre cette escalade de violence a Port-Gentil en particulier et dans le Gabon en général.
    Où est l’époque où on résolvait nos différents poings pliés a 17h30 après les cours ? Où tous les jeunes voulaient être dans des clubs d’armes martiaux pour pouvoir se défendre?

    Ces jeunes d’aujourd’hui, sont un temps soit peu plus violent que leur ainés, ( disons aussi qu’ils n’ont pas des exemples reluisants quand on regarde nos dirigeants, nos instructeurs ou nos propres parent: vole , viole, corruption et valeurs totalement lessivé du « fier d’être gabonais »),non eux… ils ont le couteau et la bouteille facile désormais!
    Comme si pour montrer qu’on est « un dur », il faut ôter la vie a son semblable ou laisser des stigmates a jamais a autrui qui ne t’a rien fait en général ( cas des braquages avec violence et/ou meurtre)

    C’est la drogue, qu’on laisse certains dealers tranquillement introduire et vendre dans ce pays, et a Pog particulièrement, qui les rend fous!
    Il est anormale que ces dealers vaquent a leurs occupations tranquillement, ils ont même des commerces, quand toute la ville sait que X est une dealer de drogue durs…. quoi? la corruption? l’argent sale? pour des vies? c’est pathétique!!!!!

    Nos gouvernants attendent peut être que ces scélérats tuent de sang froids leurs enfants, femmes ou bien eux mêmes pour décider de donner un coup a la fourmilière.
    La mentalité du gabonais des années 2000 c’est  » tant que ca ne m’impacte pas, ca ne touche pas les miens, on peut éradiquer les autres c’est pas de mon problème: L’égoïsme social et intellectuel, égoïsme collectif ! on ne pense même plus a nos enfants demain. juste l’instant présent .

    Ou est passé ce Port-Gentil où on pouvait se balader a 2h,4h,… dans les rues sans être inquiété de quoi que ce soit?
    Où sont passé les parents qui dénonçaient leur enfants qui étaient dans l’illégalité?

    c’est triste pour notre pays, c’est triste pour notre socle familial, c’est triste pour nos santés ( le stress tue ! ) et c’est d’autant triste pour nos enfants.

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