Détenus depuis plus de deux ans dans un quartier disciplinaire de la prison centrale de Libreville plutôt que dans les quartiers réservés aux fonctionnaires et anciens cadres de la République une dizaine de détenus coffrés dans le cadre de l’opération Scorpion parmi lesquels Brice Laccruche Alihanga («BLA»), Tony Ondo, etc., seraient jusqu’à lors privés de leurs droits élémentaires. La ministre de la Justice a officiellement été informée de leur situation.

Détenus depuis plus de deux ans, «BLA» et d’autres seraient jusqu’à lors privés de leurs droits élémentaires. © Gabonreview

 

Tony Mba Ondo, Ike Ngouoni, Renaud Allogho Akoué, Yoanis Kongo, Brice et Gregory Laccruche Alliangha et bien d’autres personnes interpelées dans le cadre de l’opération anti-corruption baptisée «Scorpion» verraient leurs droits les plus élémentaires violés à la prison centrale de Libreville depuis plus de deux ans. C’est du moins le constat fait par l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG) dont le président a récemment écrit à Erlyne Antonela Ndembet Damas, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargée des Droits humains et de l’Égalité des genres, pour lui faire part de la situation de ces détenus qui, selon lui, plutôt que d’être placés en détention dans les quartiers réservés aux fonctionnaires et aux anciens cadres de la République, ceux-ci sont cloitrés dans des cellules individuelles (ou non) de 3m2 dans l’Annexe 1, un quartier normalement réservé aux prisonniers indisciplinés.

Mieux, à en croire la correspondance de Lionel Ella Engonga que Gabonreview a pu consulter, en isolement, Brice Laccruche Alliangha et ses co-accusés «sont constamment enfermés dans leurs cellules respectives, sans possibilité d’effectuer une promenade», contrairement aux autres prisonniers, y compris ceux incarcérés pour des crimes de sang. Une violation du Règlement intérieur des établissements pénitentiaires au Gabon, note SPG qui regrette que «seules les cellules de l’Annexe 1 restent fermées» quand celles d’autres quartiers sont ouvertes à 6 heures et fermées à 18 heures.

«L’Annexe 1 est le seul quartier de la prison centrale de Libreville qui ne possède pas de poste de télévision comme c’est le cas dans d’autres quartiers de la détention». De plus, si le même Règlement intérieur autorise les détenus à exercer sa foi individuellement et dans un lieu prévu à cet effet, SPG assure que les détenus «Scorpion» y sont privés. «Tous les détenus susmentionnés sont interdits de prendre part aux cultes qui ont lieu chaque dimanche à la salle polyvalente à la grande détention. Ils n’ont même pas la possibilité de rencontrer l’aumônier. Personne ne sort de sa cellule», rapporte l’association qui cite également la restriction des visites infligée à ces détenus pour le moins spéciaux ainsi que leur difficile accès au téléphone.

Pour SOS Prisonniers Gabon, toutes ces violations des droits élémentaires des prisonniers sont assimilables à de la «torture psychologique permanente». «Tous ces détenus sont qui victimes de mauvaises conditions de détention depuis plus de 2 ans, tiennent par leurs capacités de résilience», loue l’association qui en appelle à l’intervention de la Garde des Sceaux.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Dante dit :

    Ça sent la pédérastie dans leur cellule, les fameux promoteurs de l’AJEV.

  2. Sosthène Viyètin HOUNSA dit :

    C’est difficile oui, c’est vrai.
    Mais il fallait y penser!
    Se targuer le droit de spolier tout un peuple pour ses intérêts égoïstes et inhumains a un prix à payer lorsqu’on est appelé à rendre compte.
    La justice doit avoir un visage humain. On veut bien.
    Mais ces gringos de tout poils doivent goûter aux délices de la prison afin qu’à leur sortie, ils aient désormais du respect pour le bien public.
    Je ne sais pas si splits des niches de leurs chiens tournent encore à plein régime?…..
    Vous à qui on demande de compatir à leur sort actuel, réfléchissez d’abord un instant sur ces dérives avant de vous prononcer.
    Ainsi, en votre âme et conscience, vous comprendrez que les prétendus leaders sont en majorité des profiteurs sans foi ni loi des deniers public .
    Qui boude de cette analyse, bouge vers sans famille.

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