Gabon : Justin Ndoundangoye restera en prison

La demande des conseils de l’ancien membre du gouvernement, qui conteste sa condamnation en première instance pour corruption passive alors qu’il était encore ministre des Transports, n’a pas prospéré à la Cour d’appel judiciaire de Libreville. Quant à son complice, Jean Aimé Nziengui, qui avait porté de graves accusations sur un magistrat et un avocat en février dernier, il a vu sa peine s’alourdir.

La Cour d’appel judiciaire de Libreville a confirmé la peine de Justin Ndoundangoye, condamné en première instance pour corruption passive. © Gabonreview
Après deux semaines d’attente, Justin Ndoundangoye a été fixé ce vendredi 4 mars. Le tribunal d’appel judiciaire de Libreville a confirmé sa peine de 5 ans, dont 4 fermes et 100 millions de FCFA de dommages et intérêts. En décembre 2021, l’ancien ministre des Transports, condamné en première instance pour des faits de corruption passive, avait également été invité à rembourser les 145 millions de FCFA obtenus dans sa transaction avec Jean Aimé Nziengui, son ancien collaborateur à l’ARTF.
Si la requête du co-propriétaire d’Ingé-Rails n’a pas non plus prospéré, c’est que ses accusations portées contre un magistrat et un avocat lors de l’audience en appel du 19 février dernier n’ont pas du tout joué en sa faveur. De 5 ans, dont 4 fermes, l’ingénieur a écopé de 7 ans, dont une année de sursis.
En dépit du verdict, Justin Ndoundangoye continue de clamer son innocence. L’ancien membre du gouvernement assure qu’il n’a jamais touché de rétrocommissions dans l’exercice de ses fonctions. Les 145 millions de FCFA auxquels s’intéresse la justice dans le cadre de sa transaction avec Jean Aimé Nziengui viendraient d’une part de la vente partielle d’un terrain à Avorbame (100 millions de FCFA), et d’autre part d’un prêt obtenu de l’ingénieur au moment où ses comptes bancaires avaient été bloqués peu après sa sortie du gouvernement.

2 Commentaires
Bande de voleurs. Il faut qu’arrive dans ce pays, le jour où les ministres et les directeurs auront peur de passer des marchés à des opérateurs avec qui ils ont déjà des relations d’affaire ou des transactions financières. On ne peut pas espérer ce jour aussi longtemps qu’une famille sans honeur les Bongo et ce parti mafieux qui survit grâce à ces pratiques confisqueront le pays. Tous les pédégistes profitent des positions au gouvernement pour faire du business. A commencer par Ali Bongo. Comment l’argent ne va pas tout le temps disparaitre avec une telle pratique de la gouvernance qui ne peut que favoriser la mauvaise gouvernance.
C’est bien fait pour lui, c’est la punition pour tout ceux qui ont trahi le peuple et on cru que le mal se paye ici bas