Procréation in vitro : 3,5 millions pour un bébé à Jeanne Ebori

Le coût de la fécondation in vitro (FIV) pratiqué au Centre hospitalier universitaire mère-enfant Jeanne Ebori oscille entre 2,8 millions à 3,5 millions de francs CFA. Pas à la portée de tous les couples coincés par l’infertilité. Si les chances de réussite sont estimées à 30%, le Pr Meye rassure sur la qualité des prestations et des équipements.

Le Pr Jean François Meye, coordonnateur du projet de la PMA. © D.R.
Il est désormais possible de concevoir un bébé grâce à l’assistance médicale à la procréation. Le 28 février, le service de procréation médicalement assistée (PMA) du Centre hospitalier universitaire mère-enfant Jeanne Ebori (CHUMEJE) a officiellement démarré ses activités, en procédant à la première fécondation in vitro (FIV). Si les résultats sont vivement attendus pour motiver un peu plus les couples coincés par l’infertilité, les coûts ne sont pas à la portée de toutes les bourses d’autant plus que les assurances ne prennent pas en charge les pathologies liées à l’infertilité.
Selon le Pr Jean François Meye, gynécologue obstétricien et coordonnateur du projet de la PMA au CHUMEJE, dans la prise en charge de la FIV il faudra compter le coût des médicaments qui gravite autour de 1,5 million de francs CFA. «La partie technique composée des examens et autres s’élève à plus de 2 millions de francs selon les indications. En gros, la FIV s’élève à 2,8 millions pour une FIV normale, à 3,5 millions de francs quand elle nécessite une technique supplémentaire», a-t-il expliqué.
Les assurances du Pr Meye
Face aux inquiétudes quant à la tenue des équipements, le Pr Meye se veut rassurant. «Le consommables n’étant pas souvent adaptés à notre température, nous devons nous engager à normer tout cela. Je peux vous rassurer que l’équipement de la Fondation Jeanne Ebori est prêt», a-t-il dit. Il assure que deux experts venus de l’étranger ont calibré les appareils pour les mettre «en bon état de fonctionnement» tandis que des gynécologues et biologistes sont en formation.
Des taux de réussite estimés à 30%
Plusieurs couples ont déjà été reçus pour la phase médicamenteuse. Reste donc la phase laboratoire. «Pour certifier notre démarche scientifique, nous sommes en relation avec deux grands spécialistes qui viennent pour des périodes courtes travailler avec nous, former, etc.», a-t-il indiqué. Il s’agit du Pr Jean Louis Benifla, chef de service gynécologie obstétrique de l’hôpital Lariboisière à Paris et du Dr Christophe Sifer, biologiste au CHU Jean Verdier de Paris.
Qu’à cela ne tienne, indique le Dr. Orpheelia Makoyo Komba, le chef de service PMA, les taux de réussite des FIV sont de 30%. «C’est-à-dire que sur 10 patientes, on va avoir 3 qui vont tomber enceinte. Mais c’est un taux aléatoire» a-t-elle dit, indiquant que plusieurs paramètres impactent la capacité à tomber enceinte, notamment les conditions physiologiques des patientes. Si le coût qui oscille entre 2,8 et 3,5 millions de francs CFA est jugé hors de portée pour certains ménages, elle estime que la technique sera accessible à une grande tranche de la population.

3 Commentaires
Tres bonne innovation en Afrique
Bravo a vous ,
très bonne nouvelle!!