Arrêté à 94,2 milliards de FCFA, le projet de budget de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC) pour l’exercice 2022 a officiellement été présenté pour adoption ce lundi 28 février, au Cameroun, à l’occasion de la session extraordinaire du Conseil des ministres de l’organisation. Le président de la Commission de la Cemac n’a pas manqué d’arguments pour défendre ledit projet qui consent une hausse de 5,59% par rapport à l’exercice 2021.

Pr Daniel Ona Ondo, le 28 février 2022, à Yaoundé. © D.R.

 

Après la rencontre tenue par visioconférence en décembre 2021, le Conseil des ministres de l’UEAC s’est réuni ce lundi en présentiel à Yaoundé, au Cameroun. C’était à l’occasion d’une session extraordinaire axé principalement sur l’examen du projet de budget de l’Union pour l’exercice 2022. Comme il l’avait déjà fait deux mois plus tôt, Pr Daniel Ona Ondo a rappelé aux participants que cette année, en raison de divers facteurs liés notamment à la crise sanitaire ayant fortement impacté les États membres, les prévisions budgétaires ont été arrêtées en ressources et en charges à la somme de 94 208 670 477 FCFA contre 89 224 324 973 FCFA en 2021.

Pour 2022, le budget de l’UEAC devrait donc consentir une hausse non négligeable de 5,59%. Mais le président de la Commission de la Cemac a fait savoir que «cette hausse s’explique notamment par la prise en compte des indemnités de fin de mandat de différents responsables des institutions communautaires. Également par la prévision de l’apurement de la dette due à l’Union européenne d’un montant de 1 348 069 659 FCFA».

S’agissant des ressources, Pr Daniel Ona Ondo a précisé qu’une bonne partie proviendrait de la Taxe communautaire d’intégration (TCI) dont les prévisions de financement sont estimées à 64 459 559 000 FCFA, dont 28 583 534 000 FCFA au titre des arriérés. «Les prévisions de TCI courante à recouvrer en 2022 sont donc estimées 35 876 025 000 à FCFA en dépit de son potentiel évalué à 97,31 milliards de FCFA sur la base du volume attendu des importations dans la zone Cemac. Bien évidemment, l’atteinte de ce niveau de recouvrement ne pourra être possible qu’à la faveur d’un changement notable de paradigmes des autorités financières des États membres pour une libération intégrale de la TCI collectée», a-t-il déclaré en guise d’exhortation.

En matière de charges, l’économiste a indiqué que «les prévisions sont en baisse, car elles intègrent les réductions effectuées sur les charges de fonctionnement des institutions communautaires».

 

 
GR
 

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