Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du pangolin, Gabon pangolin working group (GPWG) et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont organisé le 19 février une journée de sensibilisation à l’endroit des étudiants de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (Enef). Sous le thème «Le temps presse pour les pangolins, protégeons-les», les organisateurs ont souligné l’urgence de protéger un mammifère vulnérable et indispensable pour l’équilibre des écosystèmes.

Les organisateurs le 19 février à l’Enef. © Gabonreview

 

«Le temps presse pour les pangolins, protégeons-les»,  alertent le Gabon pangolin working group (GPWG) et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) lors de la célébration de la Journée mondiale du pangolin, le 19 février. «Le temps presse parce qu’il y a une grosse pression sur ces animaux-là, il faut faire quelque chose», a commenté Carla Louise Mousset Moumboulou, présidente coordinatrice générale du GPWG, membre du Groupe des spécialistes du pangolin de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et co-présidente du comité de direction pour la région Afrique centrale, coordinatrice scientifique à l’ANPN.

Responsable du Covid-19 ?

Les étudiants de l’Enef attentifs aux présentations et photo de famille à l’issue de la journée. © Gabonreview

Si cet animal a été identifié par certains comme hôte du virus de Covid-19, elle a indiqué que les études se poursuivent pour trancher. «Les pangolins sont pointés du doigts parce que les coronavirus qu’on a retrouvé dans les pangolins et dans les chauves-souris sont plus proches de ceux des hommes. Les pangolins étant plus proches des hommes que les chauves-souris, le lien a vite été établi par certains mais à ce jour rien ne permet de l’affirmer», a expliqué Carla Louise Mousset. Au-delà de la polémique, elle appelle le plus grand nombre à s’engager pour cette cause, notamment au sein du GPWG affiliés à plusieurs instances internationales.

En choisissant de célébrer cette journée mondiale à l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (Enef), l’idée était de susciter des vocations dans le domaine de la protection de la biodiversité et du pangolin en particulier, en intégrant le réseau GPWG. Ce, d’autant plus que la pandémie de Covid-19 a amplifié les menaces qui pèsent sur ces mammifères et mis en lumière leur sort. Invitant les étudiants à s’engager pour éradiquer la duplication des efforts et renforcer la participation du Gabon aux réseaux de conservation internationaux, ils recommandent vivement l’apprentissage de l’anglais.

Agir vite

Les étudiants de l’Enef attentifs aux présentations et photo de famille à l’issue de la journée. © Gabonreview

Rappelant que les pangolins sont les seuls mammifères au monde ayant des écailles et retrouvés dans les régions tropicales et équatoriales d’Afrique et d’Asie du sud-est, les organisateurs ont indiqué qu’à ce jour, 8 espèces de pangolin sont connues dont 4 en Asie et 4 Afrique. Parmi les espèces d’Afrique, le Gabon en compte 3 au nombre desquels, le pangolin géant, le pangolin à longue queue où à ventre noir et le pangolin à écailles tricuspides ou à ventre blanc. Tous protégés et classés en annexe 1 de la Convention sur le commerce internationale des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES), ils sont interdits à la vente et à la consommation.

Se nourrissant des termites et des fourmis, les pangolins permettent selon le conseiller scientifique de l’ANPN l’équilibre des écosystèmes. Leur mode de vie permettrait la survie d’autres animaux. Facile à attraper, ils sont vulnérables. «Pour se protéger, le pangolin se met en boule. Si ça le protège d’autres animaux, ce n’est pas le cas face aux hommes. Au contraire», a expliqué Clara Louise Mouset. Prisés pour leur viande et leurs écailles, leur taux de reproduction est très faible mais ils sont les mammifères les plus braconnés. D’où, la sonnette d’alarme. «Il faut mettre les conditions viables pour ces animaux afin qu’ils se développent dans leur environnement naturel», a-t-elle dit.

 
GR
 

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