Dans le cadre de l’affaire liée à l’incarcération à Libreville de Brice Laccruche Alihanga («BLA»), ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, le conseiller spécial du chef de l’État et porte-parole de la présidence de la République a été entendu récemment à Paris par la juge d’instruction Elodie Meryanne. Si l’ancien procureur de la République Olivier N’Zahou indique qu’il n’en a jamais été notifié, des magistrats gabonais et des membres de l’administration pénitentiaire auraient également été convoqués.

Jessye Ella Ekogha, le conseiller spécial du chef de l’État et porte-parole de la présidence de la République, aurait été entendu le 7 février, à Paris, sur l’affaire « BLA ». © Gabonreview/montage

 

Officiellement maintenu en détention à la prison centrale de Libreville pour avoir menti sur l’identité de son géniteur, Brice Laccruche Alihanga semble ne pas avoir fini de jouer ses cartes. Après sa condamnation en octobre 2021 à 5 ans fermes et 5 millions de FCFA d’amende, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo a vu son dossier récupéré par Elodie Meryanne, la juge d’instruction française que son frère Grégory Laccruche Alihanga et lui-même avaient saisie en 2019. Selon Africa Intelligence, la magistrate a délivré en mai 2021 plusieurs convocations à l’encontre de certains membres de l’actuel cabinet du président gabonais. Parmi eux, Jessye Ella Ekogha a été entendu le 7 février, à Paris.

Si nos confrères précisent que le conseiller spécial du chef de l’État et porte-parole de la présidence de la République s’est rendu dans le cabinet de la juge en qualité de témoin, ils croient également savoir que des magistrats gabonais ont aussi reçu des convocations par l’entremise de l’ambassade de France. Il s’agirait de l’ancien procureur de la République Olivier N’Zahou, actuellement avocat général général à la Cour d’appel judiciaire de Franceville, et de l’actuel procureur de la République André Patrick Roponat. Ni l’un ni l’autre ne se serait encore en France pour l’audition.

À la vérification, Olivier N’Zahou indique qu’il n’a jamais été notifié de quoi que ce soit dans ce cadre. L’avocat général de Franceville n’a donc jamais été convoqué à Paris. La régularité d’une telle procédure laissant interrogatif, il devrait en être de même pour Patrick Roponat.

En plus de ces personnalités, des membres de l’administration pénitentiaire auraient également reçu des convocations de la part d’Elodie Meryanne. Les avocats de Brice et Grégory Laccruche Alihanga avaient en effet dénoncé, il y a plusieurs mois, le traitement subi par leurs clients. Ceux-ci ont la double nationalité gabonaise et française.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Lavue dit :

    Et dire que l’avenir du Gabon est entre les mains de petites gens comme ça ! C’est vraiment triste.

    l’adage qui dit que : »ce qui se ressemble s’assemble » n’a jamais été aussi vrai au Gabon en ces moments de crise de tous genres. Regardez ce que ALI BONGO choisit comme collaborateurs. Des gens venus de nulle part. Hier c’était ACCROMBESSI et Co, LACCRUCHE, aujourd’hui les ELLA EKOGHA. Personne ne connaît ni le parcours universitaires ou professionnels de ces individus parachutés au cœur du pouvoir et encore moins leurs qualités ou talents exprimés ailleurs au moment où ils sont choisis.

    Mais on l’imagine facilement, le banditisme en bandes organisées et les affaires du culs (pédés). C’est tout ce qui rapproche les cancres dans le BONGOLAND. Comme tous les délinquants, à la fin, ils finissent toujours par se régler les comptes. C’est ce à quoi on assiste et rien d’autres.

    Pitié pour le Gabon.

  2. ACTU dit :

    C’est le retour du colonialisme !

    En quoi le parquet ou le tribunal de Paris serait compétent pour les faits qui se sont déroulés au Gabon ?

    Qui a donné aux institutions judiciaires françaises un pouvoir extra territorial ?
    Loin de moi de défendre les malfrats. Mais il n’y que les tribunaux et parquets gabonais qui sont habilite à juger les auteurs des faits qui se sont passer au Gabon.

    Après cela tous Gabonais Magistrat et autres trouve coupable devra purger sa peine en France, loin de son Pays, voilà la France Afrique de plus belle.

    Les dirigeants gabonais devraient enfin réfléchir sur la nécessite de bien gérer et traiter leurs compatriotes. D’où l’intérêt d’avoir des institutions (Justice, parlement. Administrations…) solides.

    • Justice dit :

      On parle de double nationalité.

      • ACTU dit :

        @Justice

        Votre observation me parait très grave.
        La double nationalité ne change pas les règles et principes du droit. Je répète en disant que seuls les tribunaux et Parquets du lieu des faits sont compétents en la matière.

        A titre d’illustration ; pensez-vous que les Gabonais (autorités ou simples citoyens) iraient s’expliquer devant les tribunaux Béninois si un Gabonais-Béninois était mis en cause au Gabon ?
        Ou encore devant un tribunal Marocain si un Gabonais-Marocain était mis en cause au Gabon ? ou encore devant les tribunaux maliens si un Gabonais-Malien étais mis en cause au Gabon ? ect…

        D’ailleurs comme je le dis plus haut. Si nos institutions fonctionnaient normalement aucun Etranger ou binationaux ne devraient jamais se retrouver au sommet de nos administrations.

    • NTOGO Hilaire dit :

      Quelle question ? T’as oublié que le Gabon est sous tutelle Française ? Donc si un juge français veut convoquer un gabonais, eh ben ce fameux juge est en droit de le faire !

  3. La panthère dit :

    Une chose : libérez BLA. Tout ce que vous faites la n’a rien a voir avec la justice. Les Gabonais ne sont pas dupes. Qui sont les plus gros voleurs ? Tout le monde sait que BLA n’est qu’un bouc émissaire

    • Fine bouche dit :

      Certes, ils y a de plus gros caiman dans le marigot Gabon. Mais qui vole un boeuf, vol un oeuf et donc Bla est coupable (moi je dirai prétendu coupable) d’avoir agir de la sorte. Il s’agit de la « République » et là les faits qui lui sont reprochés c’est de s’être vu galife à la place du galife. le Gabon est la cour du roi PETO, plus le vice t’anime, plus ta notoriété est grandissante. Comment BLA c’est retrouvé dans ce marigot à tutoyer Ali et Sylvia. Ceux qui tournent en statellite autour de ce couple savent ce qu’ils cherchent mais doivent savoir ce qu’ils vous trouver. Zibi l’a bien mentionné (il a fait tout ce qu’il fallait pour sauver le soldat Ali en son temps) lors de son fameux discours qu’il l’a envoyé à Gros-Bouquet. La justice de notre pays n’est pas exemplaire et beaucoup de ceux qui se retrouvent face à elle le sont-ils vraiment. Ils y a pas mal d’innocents en prison mais il y a aussi beaucoup de coupables ne l’oublions pas.

Poster un commentaire