Dans le cadre du projet de renforcement de leur coopération de longue date dans la région de l’Afrique centrale, des représentants du Centre international de recherche agronomique pour le développement (Cirad) et le Coordonnateur sous-régional de la FAO ont eu une séance de travail le 1er février à Libreville. Au Gabon, les deux partenaires envisagent dès ce mois de février d’œuvrer à la réduction des risques de transmission de maladies infectieuses ayant pour origine la faune sauvage tout au long de la filière d’approvisionnement en «viande de brousse».

Des représentants du Cirad posant avec le Coordonnateur sous-régional de la FAO, le 1er février, à Libreville. © FAO

 

Lundi, Hélder Muteia a reçu, en présence d’une équipe multidisciplinaire de professionnels de la FAO, le directeur régional du Cirad, Denis Depommier, qui conduisait une délégation de trois responsables des départements scientifiques du centre de recherche français. Le Coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale et ses invités ont fait le point sur leurs projets communs en cours et exploré les opportunités de renforcer la coopération entre les deux institutions qu’ils représentent.

D’autant plus que l’un des domaines phares de la collaboration FAO/Cirad en Afrique centrale depuis ces dix dernières années est la gestion durable des ressources naturelles, et notamment de la faune, couvrant aussi bien la gestion communautaire de la chasse villageoise que la gestion des conflits hommes faune. Ces sujets sont en effet au cœur des préoccupations de sécurité alimentaire et nutritionnelle et plus largement des moyens d’existence des populations rurales et autochtones les plus vulnérables.

Parmi les résultats de cette collaboration fructueuse, on peut notamment citer la publication et diffusion en 2015 de la boîte à outils d’atténuation des conflits homme-faune. Actuellement, la FAO et le Cirad collaborent dans le cadre du Programme de gestion durable de faune sauvage (SWM) qui opère au Gabon, au Congo et en République démocratique du Congo pour l’Afrique centrale. Ce programme est une initiative de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, financée par l’Union européenne, et mise en œuvre par un consortium de partenaires incluant également la Wildlife Conservation Society (WCS) et le Centre International de Recherche en Foresterie (CIFOR). À travers une approche basée sur les droits des communautés, il vise à coconstruire avec les parties prenantes des modèles de gestion durable de la chasse villageoise fondés sur des évidences et adaptés aux réalités socioécologiques des territoires pour préserver aussi bien la biodiversité que le bien-être des populations rurales.

Dans le cadre du Programme SWM, la collaboration FAO/Cirad au Gabon va être étendue dès le mois de février 2022 à la question de la réduction des risques de transmission de maladies infectieuses ayant pour origine la faune sauvage tout au long de la filière d’approvisionnement en «viande de brousse» – de la forêt à l’assiette des consommateurs. Ces travaux, menés en étroite collaboration avec les partenaires nationaux, contribueront notamment à renforcer les capacités pour une opérationnalisation efficace de l’approche «Une Seule Santé» qui traduit la nécessité de considérer la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale comme un tout indissociable.

Les échanges entre les deux parties ont permis d’identifier les besoins et défis de l’Afrique centrale pour l’atteinte des Objectifs de développement durable 1 (réduction de la pauvreté) et 2 (réduction de la faim), mais ils ont également permis de mettre en évidence les opportunités de synergies pour le développement de nouveaux projets axés sur la promotion de l’approche «Une Seule Santé», la gestion durable des ressources naturelles, la nutrition et la transhumance.

 

 
GR
 

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