Accord de pêche UE-Gabon : Ce qui n’a pas été dit
Réagissant à l’article de Gabonreview titré «Accord de pêche UE-Gabon : Le Parlement européen donne son feu vert, mais l’accord ne profitera pas aux Gabonais», Koumba Kombila, Conseiller du ministre de l’Agriculture, de l’Elelevage, de la Pêche, et de l’Alimentation du Gabon, livre, dans le texte ci-après, le contexte et les contours essentiels de l’accord controversé par les députés européens. Il décline, à l’occasion, la destination des 17 milliards de francs CFA qu’engrangera le Gabon sur 5 ans.
« En juillet 2016 le Gabon a rompu l’Accord de pêche qui le liait à l’Union Européenne car il ne s’inscrivait pas dans la logique et l’esprit du pilier Gabon Bleu voulu par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, dont le leadership et l’intransigeance sur les questions de protection de la biodiversité marine font école. Il est important de souligner que le Gabon est le seul Etat côtier du continent à avoir rompu ce type d’accord. Il est également l’un des seuls pays à appliquer aussi strictement son dispositif réglementaire pour cette pêcherie. Les raisons ayant amené les plus hautes autorités à cette décision sont les suivantes :
- Les revenus de l’ancien accord ne reflétaient pas le niveau de capture des thons dans nos eaux, les déclarations étaient nettement inférieures à ce qui étaient réellement pêché ;
- Les pratiques de pêche non durables des thoniers européens étaient clairement en contradiction avec la politique nationale en matière de gestion des ressources halieutiques, notamment en ce qui concerne l’utilisation des dispositifs de concentrations des poissons (DCP). Il est important de souligner que le Gabon a contraint les armateurs à réduire drastiquement leurs utilisations à 120 DCP par navire, contre plus de 500 DCP déployés habituellement. Une autre mesure phare a été de bannir de notre Zone économique exclusive (ZEE) les navires palangriers qui capturaient essentiellement des espèces intégralement protégées à savoir les requins l et les raies.
Il faut noter que le nouveau protocole signé en juin 2021 (avec l’implication de toutes les administrations concernées) fait du Gabon le deuxième partenaire de l’UE dans ce domaine, il a permis de faire passer le tonnage de référence, c’est-à-dire le potentiel de capture de thon, de 12000 tonnes/an à 32000 tonnes/an et par conséquent de tripler les revenus de cette pêcherie à hauteur de 17 milliards de Francs CFA (26 millions d’Euro). Les revenus ainsi engrangés auront vocation à :
- Industrialiser la filière pêche à travers un fond d’appui à la relance de l’usine SIFRIGAB et du port de pêche à OWENDO, l’objectif affiché est la création de 800 emplois directs et 3000 indirects ;
- Construire de nouvelles infrastructures de débarquements des produits de la pêche artisanale du grand Libreville ;
- Renforcer le dispositif de surveillance et de gestion des activités de pêche. »
Koumba Kombila,
Conseiller Pêche du Ministre en charge de la Pêche
La revue de presse :
https://www.gabonreview.com/accord-de-peche-gabon-ue-le-nouveau-protocole-desormais-actif/
https://www.gabonreview.com/accord-de-peche-le-gabon-affine-sa-strategie-de-negociations-avec-lue/
5 Commentaires
Voilà ce à quoi la population s’attende de part des gouvernants, que de se murer dans un silence absolu comme s’il était complice du bradage de nos ressources toute nature confondue. Bravo au Ministère de l’agriculture qui a répondu par le biais de son Conseiller. Vu que ledit Ministère a la gestion du pan alimentaire. Ceci peut donc expliquer cela. 👍
En comparaison des 17 Milliards qui brillent aux yeux du Ministre Gabonais de l’Agriculture, nous précisons 17 Milliards sur 5 ans. Combien , les Européens se feront-ils d’argent en années avec notre poisson?
Ils faut vraiment être Gabonais pour accepter de se faire gruger les yeux ouverts. au lieu de développé une industrie de pêche au thon nationale qui vendrait en Europe, non, le Gabonais dit aux Européens de venir pêcher dans ses eaux et de lui donner des miettes.
Moi Gabonais, puis-je me convertir en armateur de pêche au thon et aller le vendre directement en Europe? Le ministre de l’agriculture a t-il négocier cette possibilité pour nous?
C’est quoi ça ?! Mon Dieu !!!!!! Quand doit on savoir que les européens signent des accords pour s’assurer des ressources a l’avenir….les sommes en échanges ne veulent rien dire, absolument rien. En politique la communication est de donner des montants pour marquer les esprits pour de l’argent dont le ministère ne verra pas la couleur….Vendre le pays, brader le patrimoine, sacrifier le futur des enfants….pour s’acheter des Prado, construire des maisons cerceuils et s’acheter des ça dure de quelques femmes. Voila les valeurs de ce qui dirigent
Bjr a tous que la gabonitude ne soit pas un handicape dont tes victime tout les gabonais , s’il est vrais je l’avoue et je l’aprou e le chef de l’État fait tout pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il s’abîme il faut également constaté le désert de compétence de son entourage .
Le contrat de pêche avec l’Union européenne n’est nullement nécessaire ,pire on a vue ce qu’a fait l’Union européenne dans les eaux du Sénégal de la Sierra Leone et autres c’est pas le Gabon qui échappera ,ce contrat est là pour enrichir suelques uns pour empêché le gabonais de consomé ses ressources aleuotique , car avant l’arrivé de ses grands chantiers il n’y avait jamais eu de surpêche car c’était des compatriotes kalaba qui pechaie t avec des petites pirogues motorisé et tiraient le tremaille a la main et la le gabonais arrivait à mangé son poisson ,puis ,les autorité ont compliqué le droit de pêche du coût ça ce répercuté dans le panier de la ménagère et ne mange du bon poisson gabonais que celui qui a bcp d’argent ou on nous envoi les surgelé de l’Union européenne faites avec des produit nocif de l’aquaculture .
Ce contrat est un scandale ,pensez vous que 800 emplois c’est a félicité ,laissé les gabonais péché leurs propre poisson ,le consommé et voir par la suite s’ils peuvent l’exporté tout le reste n’est que pure distraction