Covid-19: La CNR soutient la «ville morte»
Au lendemain de la conférence de presse du gouvernement confirmant les obligations liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19 et à la suite de nombreuses voix de la société civile et des syndicats opposées à ces mesures, la Coalition pour la nouvelle République (CNR), constituée autour de l’opposant Jean Ping, estime que ces décisions gouvernementales sont un «prétexte pour justifier les abus de pouvoir». Elle a apporté, le 14 décembre, son soutien à la «ville morte de ce 15 décembre».
Les diverses mises en garde des syndicats et de la société civile n’ont pas fait reculer le gouvernement sur son ambition de rendre le Pass sanitaire obligatoire pour accéder aux lieux publics. En réaction à cette décision annoncée depuis le 27 octobre et réaffirmée, le 13 décembre, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) du challenger d’Ali Bongo à la dernière présidentielle, Jean Ping, a affiché, dans un communiqué du 14 décembre, son appui à la «ville morte» organisée à travers le pays. Pour les membres de ce groupe de l’opposition, «la crise sanitaire est utilisée pour créer la peur au sein de la population».
Cette plateforme des leaders et partis politiques de l’opposition dirigée par Jean Ping fustige ces nouvelles «mesures déshumanisantes» et fait remarquer que «le pouvoir usurpateur qui s’est imposé à la tête du Gabon par la force des armes et au prix du sang des jeunes gabonais, massacrés à la fleur de l’âge, a conduit le peuple gabonais dans une situation de précarité extrême, provoquant ainsi une détresse généralisée».
«La lutte contre la Covid-19 devient un prétexte pour justifier les abus de pouvoir», souligne la CNR qui ajoute que «les mesures déshumanisantes auxquelles sont soumises les populations, sous le motif fallacieux de la lutte contre la Covid-19, contraignent celles-ci à entreprendre des actions de contestation, conformément aux droits que leur confère la loi».
Relevant par ailleurs «le silence méprisant face aux revendications du peuple gabonais et les mesures de rétorsion comme réponses aux préoccupations justes du peuple», ce groupe de leaders de l’opposition fait savoir que cela montre que «le pouvoir usurpateur ne peut sortir le Gabon de la crise actuelle».
Dès lors, «la mobilisation décidée par la société civile, soutenue par des partis politiques et la diaspora gabonaise est l’une des formes d’action démocratique pour faire entendre les cris des Gabonais». «Le Gabon va mal par manque de légitimité des gouvernants actuels», précise la CNR qui invite à «remettre le Gabon sur les rails de la bonne gouvernance en remettant le pouvoir à celui que le peuple a choisi: Jean Ping». Elle soutient donc «sans réserve la juste lutte du peuple gabonais pour la préservation de ses droits fondamentaux, ainsi que le rejet qu’il oppose aux mesures qui restreignent les libertés fondamentales consacrées par la Constitution».
1 Commentaire
Et monsieur l’usurpateur du pouvoir est silencieux pourquoi ? Réponse: parce qu’il est ou mort ou vivant et fortement handicapé. CQFD.