La compagnie Pérenco est à nouveau sur les feux des projecteurs. Après les scandales de pollution dénoncés par les associations de protection de l’environnement, ce major de la production pétrolière au Gabon était trainé en justice par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) pour «l’obligation faite à ses employés de se faire vacciner» contre le Covid-19. Au terme du procès, le 13 décembre, la plus puissante organisation syndicale du pays a été déboutée par le Tribunal du travail de Libreville.

Les employés de Perenco Gabon devront se soumettre, selon le Tribunal du travail de Libreville, au vaccin contre le Covid-19 au risque de perdre leur emploi. © D.R.

 

L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), l’un des plus puissants syndicats du Gabon, a récemment attaqué en justice la société Perenco Oil and Gas Gabon, au motif que l’entreprise a imposé à son personnel le vaccin anti-Covid-19. Par l’Ordonnance du 13 décembre 2021, le Tribunal du travail de Libreville estime que la décision de Perenco est fondée, selon le droit en vigueur, à imposer à ses salariés à la fois le test PCR et le vaccin Covid-19. En conséquence, l’Onep a été déboutée et condamnée à ses dépens.

Après le renvoi de la première audience, le 6 décembre et l’audience du 8 du même mois, le juge des référés du Tribunal du travail de Libreville a finalement rendu son verdict, le 13 décembre.  Pour l’Onep, Perenco a outrepassé la loi en imposant le vaccin à ses employés. «L’action de Perenco est un trouble manifestement illicite qu’il conviendra au juge des référés de faire cesser», soutenait le syndicat. Quant à la société, elle faisait savoir qu’il n’en est rien, indiquant que la vaccination vise à préserver des vies.

Le verdict de cette affaire donne finalement «raison» à Perenco, quand bien même le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a rappelé, lors de la conférence de presse gouvernementale du 13 décembre, que «le vaccin n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé». Déboutant l’Onep, le président du Tribunal du travail de Libreville, en sa qualité de Juge de référé, affirme qu’il «n’existe aucun trouble manifestement illicite».

Ce dernier estime que «la note de service querellée a été prise par la société Perenco en conformité avec les recommandations de la Direction générale des hydrocarbures et ce, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire institué par le gouvernement toujours en vigueur». Ce qui suppose, en définitive, que «Perenco est fondée, selon le droit en vigueur, à imposer à ses salariés à la fois le Test PCR et le vaccin Covid-19, sous peine de perdre leur emploi».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. st Just dit :

    A quand la 3ème, la 4éme dose….
    Pérenco serait-il habilité en tant que société « tellement morale » qui sauve des vies?
    Quand on connait son parcours!!!
    N’est il pas temps de s’inquiéter des effets secondaires?

  2. Nomi Rembongo Sankara dit :

    Mais vous vous attendiez a quoi de la part
    De cette justice aux ordres ?
    Je serais curieux de lire l’ordonnance et examiner
    Les motivations du juges pour débouter l’onep
    quand on sait que des normes internationales
    Protègent les individus face à la brutalité de
    L’exécutif

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