Revendiquant la tenue du congrès du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) attendu depuis 2016, Aboul Massakine s’est dit candidat à la présidence de certaine organisation régissant la communauté musulmane dans le pays. Or, le conseiller spécial du raïs a indiqué lors d’une récente conférence de presse que le président du CSAIG n’est pas élu mais nommé par le raïs. Sa tournée dans l’hinterland serait donc vaine car, le président actuel ne sera destitué que lorsqu’ Ali Bongo l’aura décidé.

Ali Akbar Onanga Y’Obégué lors de sa conférence presse. © Gabonreview

 

Bien que vertement critiqué par des frères de sa communauté qui appellent à sa destitution de la présidence du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Ismaël Oceni Ossa ne quittera son poste que lorsqu’Ali Bongo, le raïs de cette communauté, l’aura décidé. Alors que ces frères revendiquent la tenue du congrès de cette organisation qui, selon eux, devrait permettre d’élire un autre président du CSAIG, le conseiller spécial du raïs a expliqué lors d’une récente conférence de presse qu’il n’en est rien quoique, a reconnu Ali Akbar Onanga Y’Obégué, le dernier ayant eu lieu en 2013, un congrès aurait dû se tenir en 2016.

La charte de la communauté musulmane au Gabon prévoit pour ainsi dire que le congrès se tienne au dernier trimestre de la 3e année. Expliquant que le congrès de la communauté musulmane du Gabon est un compte-rendu devant être fait par le CSAIG, le conseiller spécial du raïs a expliqué le retard par 4 raisons fondamentales. Notamment, la présidentielle de 2016 ; la crise postélectorale qui a donné lieu en 2017 à l’organisation d’un dialogue politique ; la maladie d’Ali Bongo de 2018 à 2019 puis la crise sanitaire actuelle. «En 2018, le président de la République qui est notre raïs, le chef de la communauté musulmane du Gabon, est tombé malade. La communauté musulmane du Gabon ne pouvait pas décemment organiser un congrès en l’absence de son raïs», a déclaré Ali Akbar Onanga Y’Obégué.

«Le contexte qui a prévalu par la suite avec la crise sanitaire ne nous a pas permis jusqu’à ce jour, d’organiser ce congrès car les rassemblements au-delà de 30 personnes sont interdits et pour organiser un congrès, il faut beaucoup plus de 30 personnes», a-t-il ajouté.  S’il assure que depuis 2016 le CSAIG est prêt à organiser ce congrès, il dit refuser qu’on attribue à ce congrès d’autres compétences à l’instar de la destitution du président et des membres du CSAIG. «C’est complètement infondé et ça ne repose sur aucune base juridique de la communauté musulmane au Gabon. Le bureau du conseil ainsi que son présent sont nommés par le raïs de la communauté musulmane du Gabon, et pas élus», a déclaré Ali Akbar Onanga Y’Obégué.

A en croire son propos, la périodicité de cette désignation n’a pas été prévue par les textes. «Il n’est pas dit que cette nomination doit se faire à l’occasion d’un congrès», a-t-il insisté. «Mais nous sommes prêts à organiser ce congrès si les conditions extérieures le permettent», a-t-il fait savoir. Sous ce regard, Aboul Massakine  qui s’est porté candidat à la présidence de certaine organisation régissant la communauté musulmane et en campagne à travers le pays s’époumone pour rien ?

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gaston dit :

    Ali Bongo, cette merde…vous avez fait du bronze. Lol.

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