Mesures anti-Covid : Port-Gentil lance 3 jours de ville morte

Durant trois jours, à compter du mercredi 24 novembre, plusieurs syndicats réunis au sein de la Coordination provinciale de régulation de l’action syndicale observeront dans la capitale économique du Gabon un mouvement baptisé «ville morte d’avertissement» pour dénoncer les mesures gouvernementales anti-Covid-19, et particulièrement contre l’insidieuse obligation de la vaccination.

Des syndicats décrètent 3 jours ville morte à Port-Gentil. © Facebook/Desirey Minkoh
Du 24 au 26 novembre 2021, entre 4h59 et 20h59, Port-Gentil devrait connaître trois journées «ville morte». C’est, en tout cas, l’appel adressé à la population de la capitale économique du Gabon par 9 organisations syndicales parmi lesquelles l’ONEP et la Cosyga, réunies au sein de la Coordination provinciale de régulation de l’action syndicale.
Présentée comme un «avertissement», l’initiative, vise à «contester contre les mesures impopulaires du gouvernement qui rendent d’une part le vaccin contre la pandémie du coronavirus obligatoire et d’autre part, contre les contrôles intempestifs opérés par les agents des forces de sécurité et de défense, transformant ces prétendus contrôles en racket à ciel ouvert».
Accusant les gouvernants d’un certain nombre de «manquements graves» dans la gestion de la crise de l’industrie pétrolière survenue en fin 2014 et dans celle liée à la crise sanitaire qui dure depuis mars 2020, la coordination syndicale attend des populations qu’elles restent chez elles et cessent toute activité durant les trois prochains jours. La réponse positive à cet appel reste peu probable.
Il n’en demeure pas moins que, dans un courrier adressé au gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, les leaders syndicaux déclinent déjà toute responsabilité sur d’éventuels débordements pouvant survenir lors ce mouvement. «Pour les organisations syndicales, l’appel à la désobéissance civile commande que chaque citoyen reste chez soi pour réfléchir, regarder la télévision, suivre ses enfants ou faire de la cuisine pour sa famille. Il n’est donc nullement question d’être dans la rue», précise la coordination syndicale.

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