Médias : Les femmes invitées à prendre le pouvoir

Une trentaine de femmes des médias publics et privés gabonais a pris part les 15 et 16 novembre à un séminaire-atelier pour le renforcement de ses capacités. Sous le thème «Femmes et médias pour une meilleure expression», la rencontre organisée par la commission nationale de l’Unesco en partenariat avec le ministère de la Communication a permis de motiver et outiller ces professionnelles afin qu’elles soient plus performantes.

Photo de famille à la fin du séminaire-atelier. © Gabonreview
Espaces d’expression, les médias sont perçus par l’Organisation des Nations unies pour la science, l’éducation et la culture (Unesco) comme des moteurs de développement parce qu’ils sont des véhicules d’informations et des savoirs. Le partage de connaissances apparaissant dans ce contexte comme le moyen adéquat pour garantir le développement. Quel rôle peuvent jouer les femmes dans ce partage, notamment au Gabon où peu de femmes sont des journalistes et moins de femmes occupent des postes de responsabilité au sein des rédactions.
Cet aspect spécifique lié à la question du genre a donné lieu à séminaire-atelier sous le thème, «Femmes et médias pour une meilleure expression». Si le ministère de la Communication voit en cette minime représentation des femmes «une incongruité qu’il convient de corriger», pendant 2 jours plusieurs femmes des médias publics et privés gabonais ont été entretenues sur différentes thématiques pouvant les aider à parvenir à une meilleure expression à travers leurs médias. «Le séminaire a permis des échanges d’expérience sur les spécificités du métier, les difficultés rencontrées et les solutions inhérentes aux problèmes rencontrés», a déclaré Philipe Menene M’Eyi, le secrétaire permanent adjoint de la Commission nationale de l’Unesco.
Entre marginalisation sexiste, contrainte culturelle et peur de mal faire, ces professionnelles ont listé quelques contraintes qui limitent leur capacité à s’investir au mieux dans ce secteur. Au-delà, elles ont été invitées à dépasser leurs craintes pour «prendre le pouvoir». Prendre le pouvoir, ont-elles expliqué, c’est améliorer leurs compétences, optimiser leurs savoirs, se former et se cultiver pour mieux aborder certains sujets qui jusqu’à présent, passent pour la chasse gardée des journalistes hommes.

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