S’il semblait vouloir combler le déficit occasionné par la non-reconduction de certains crédits destinés à la lutte contre le coronavirus en 2022, Dr Guy Patrick Obiang Ndong ne devrait pas non plus compter sur la manne qu’aurait rapportée l’augmentation annoncée des tarifs des tests PCR dès le 15 décembre prochain, en raison du refus probable des députés qui l’ont exhorté mardi à reconsidérer la question.    

Les députés ont exhorté le ministre de la Santé à reconsidérer l’annonce de l’augmentation des tarifs des tests PCR. © Gabonreview

 

En 2022, certains crédits permettant de financer la riposte contre le Covid-19 ne devraient pas être reconduits, selon des collaborateurs du ministre de la Santé. Conséquence : le budget du département sera déficitaire d’environ 42 milliards de FCFA par rapport aux 191 milliards de FCFA alloués en 2021. Dans le projet de Loi de finances 2022, les besoins sont évalués à 148,4 milliards de FCFA.

Pour tenter de combler ce déficit et prétextant une mesure visant à encourager les populations à opter pour le vaccin contre le virus, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, en compagnie de son collègue ministre de l’Intérieur, avait annoncé le 27 octobre dernier que les tests PCR n’existeraient plus sur toute l’étendue du territoire national et que ceux-ci seraient désormais facturés à 20 000 francs CFA et à 50 000 francs pour les VIP à compter du 15 décembre prochain.

Seulement, cette mesure dont sont exemptées les personnes vaccinées risque de ne pas passer. Du moins, pas exactement dans les mêmes termes annoncés par le ministre de la Santé qui a fait face aux députés membres de la commission du Budget et des Finances, mardi 9 novembre.

Les élus, qui ont examiné son projet de budget pour l’année 2022, l’ont exhorté à reconsidérer la question, et de leur en faire part lors de leur prochaine rencontre. La majorité serait plutôt contre la hausse du prix des tests PCR.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Stéphane SANDJO dit :

    Le législateur ne manquera pas de considérer, la convention n111 de l’OIT, Organisation Internationale du Travail, qui a un caractère de Loi supranationale. En effet, cette convention concerne la discrimination en matière d’emploi et de profession. Son article 1er explicité la discrimination en son alinéa b): « toute autre distinction, exclusion ou préférence ayant pour effet de détruire ou d’altérer l’égalité de chances ou de traitement en matière d’emploi ou de profession, (..) »
    En l’absence de loi obligeant la vaccination en considération du caractère expérimental des vaccins, une directive ou un décret contraignant les employés serait discriminatoire et en conflit avec la convention 111 de l’OIT.

Poster un commentaire