Santé : Mais que fait donc Marie-Thérèse Vané au CHUL ?
Considéré comme le plus grand établissement hospitalier du pays après l’Hôpital militaire du PK 9 et la Polyclinique Chambrier, le Centre hospitalier universitaire de Libreville est en train de se laisser mourir. Insécurité, insalubrité, négligences de toutes sortes sont le lot quotidien de maux qu’offre cette structure aux usagers et patients…
A la tête du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) depuis bientôt trois ans, le Marie-Thérèse Vané ép. Ndong Obiang semble, par son absence d’action, ne pas être en mesure de répondre aux exigences d’une structure de cette envergure.
Veiller à la prise en charge des malades, améliorer le plateau technique pour faire face à des pathologies pouvant être complexes, rendre meilleur le séjour des patients à l’hôpital par une qualité des soins… l’ancien DG de la CNSS a du mal à s’y faire. Le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga) estime que «les difficultés demeurent et ont même tendance à s’accroître année après année» dans l’indifférence de la direction générale et du ministère de la Santé.
À l’évidence, le CHUL n’est pas à la hauteur des attentes des populations, même s’il est vrai que l’offre de soins vient d’y être augmentée avec la création d’une unité dédiée à la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). De même, pour les patients testés positifs au Covid-19, le CHUL a reçu cinq lits supplémentaires.
Négligences, laxisme
Mais derrière «cet arbre qui cache la forêt», que de maux dans le vécu quotidien des patients et usagers. D’abord les problèmes d’insécurité. On peut en effet entrer au CHUL pour aller agresser allègrement un malade hospitalisé. L’opinion a encore en mémoire «L’affaire de la Tchiza» : le 11 mai 2019, une «inconnue» s’était introduite au service neurologie et avait tué un patient hospitalisé via une injection létale. Le Dr Vane avait alors déclaré que la «direction générale du CHUL [était] en train de renforcer son plan de sécurité». Pourtant, l’année dernière, la presse révélait, en avril, une altercation entre un médecin et un patient testé positif au Covid-19. La situation avait plongé la structure dans une profonde émotion.
«Visite guidée»
En débarquant au CHUL, on constate que les ascenseurs ne fonctionnent plus. Les lieux d’aisance (toilettes), pour leur part, sont dans un état déplorable. L’eau n’arrive que rarement dans les parties liées à l’internement des malades, dans toute la partie réservée aux hospitalisations. Tout ce tas de petites imperfections et de grandes négligences est l’une des causes majeures des difficultés auxquelles font face les malades. «Être hospitalisé au CHUL est un véritable supplice», souligne un malade.
En mars dernier, à travers un communiqué fort alarmiste quant à la situation matérielle, infrastructurelle et organisationnelle de la principale structure sanitaire de Libreville, le Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga) interrogeait : «Comment comprendre que le CHU de Libreville soit aujourd’hui non pas la vitrine de l’offre de soins dans notre pays mais plutôt ‘’la vitrine de l’agonie de notre système de santé’’» ?
Neuf mois plus tard, la situation n’a visiblement pas évolué. Et, devant toutes ces situations, le directeur général, de l’avis d’une grande partie de l’opinion, reste impassible. Elle a visiblement du mal à prendre à-bras le corps ces problèmes.
3 Commentaires
Elle n’a aucun pouvoir…elle se contente de ses bonus…
A t- elle le budget nécessaire pour gérer à bon escient une telle structure?
A t-elle les mains libre?
Vané a-t-elle seulement de l’ambition pour la structure qu’elle dirige ? Vous le savez, elle n’a déjà pas laissé un bon souvenir d’elle à la CNSS…