Mort d’élèves : Trans’Urb impliquée dans deux affaires en 2 ans

En l’espace de deux ans, les bus de la société Trans’Urb ont mortellement écrasé deux élèves. Si le ministre de l’Education nationale compte aller jusqu’au bout de l’enquête pour que les responsabilités soient situées sur l’accident de cette année, il exige également les conclusions de l’enquête de l’année dernière.

Quelques bus de Trans’Urb. © D.R.
Le 2 décembre 2020, un bus Trans’Urb roulant à vive allure et déviant sa trajectoire pour s’échapper d’un embouteillage avait tué un élève de 8 ans. Le 29 octobre 2021, un autre s’étant détourné de la trajectoire initiale a tué un élève de 19 ans. Ces accidents sont-ils dus à l’imprudence ou à la désinvolture des chauffeurs, au regard de certains dérapages ? La question vaut son pesant d’or depuis le décès de Gaël Ongone-Nkoumé, le 29 octobre 2021.
«La vérité sera rétablie par la poursuite de l’enquête», a affirmé le ministre de l’Education nationale au cours d’une rencontre avec les différentes parties impliquées dans cette tragédie. «Nous avons la responsabilité nous le ministère d’aller au bout pour situer les responsabilités» a insisté Patrick Mouguiama-Daouda, remettant sur le tapis le décès l’année dernière d’un élève du primaire mortellement fauché par un chauffeur de Trans’Urb. Ce jour-là, le 2 décembre 2020, sur une ruelle reliant le carrefour Acae à la société meunière et avicole du Gabon (SMAG), Prosper Elvis Kombi Ngondet, âgé de 8 ans et en classe de 2e année à l’école publique d’Ozoungué était violemment percuté par un bus Trans’Urb, roulant à vive allure selon plusieurs témoins.
Le jeune homme rendra l’âme sur le coup. Il était sur le chemin de l’école et s’était arrêté pour s’acheter un Sandwich, lorsqu’il a été brisé par le chauffeur qui avait emprunté cette ruelle afin de fuir l’embouteillage de sa trajectoire initiale. Ce dernier avait été mis en garde à vue mais depuis lors, l’opinion se demande où en sont les poursuites. «Où en est l’enquête administrative au niveau de Trans’Urb et l’enquête au niveau pénal ?», s’est interrogé le ministre de l’Education nationale. Patrick Mouguiama-Daouda a également exigé que la lumière soit faite sur cette affaire.

1 Commentaire
J’identifie ici deux facteurs à ces décès : le désinvolture au volant de certains chauffeurs et l’absence de signalisation (panneaux, marquage au sol…) pour orienter les usagers de la route.
Au regard de ce second facteur, il convient même d’engager la responsabilité de l’Etat. Car tant que rien ne sera fait pour rendre nos voiries plus sûres, on ne pourra pas véritablement espérer diminuer la mortalité routière.