Décès de Thomas Glokpon en prison : sa fille demande une autopsie

Près d’un mois après le décès survenu à la prison centrale de Libreville de Thomas Glokpon à la suite d’actes de torture de la part des gardes pénitentiaires, à en croire l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG), Clotilde Glokpon, sa fille, sollicite l’intervention de la ministre de la Justice en vue de l’ouverture d’une enquête indépendante et la réalisation d’une autopsie visant à déterminer les véritables circonstances de la mort du sujet béninois.

La prison centrale de Libreville où l’homme de 54 ans a trouvé la mort. © Gabonreview

Survenu le 8 octobre dernier à la suite d’actes de tortures que l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG) impute aux agents de la sécurité pénitentiaire de la prison centrale de Libreville, le décès de Thomas Glokpon devrait faire l’objet d’une enquête et le corps de ce sujet béninois de 54 ans qui était incarcéré depuis 2007 devrait quant à lui subir une autopsie. C’est, en tout cas, le souhait de sa famille dont la représentante, sa fille Clotilde Glokpon, a écrit cette semaine à la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet Damas.

«Ne sachant pas de quoi il est mort ni pourquoi il a été torturé, je souhaite savoir qui a porté atteinte à l’intégrité physique de mon père, et pourquoi. L’administration pénitentiaire a-t-elle le droit de frapper les prisonniers ? Enfin, de quoi est mort mon père ? Madame la ministre, toute la famille compte sur votre pouvoir d’action pour enclencher une enquête indépendante sur le décès de mon père», écrit-elle au membre du gouvernement.

Assurant que son père «n’était pas malade» à sa sortie de l’isolement et au moment où sa compagne est allée lui apporter à manger à la prison, Clotilde Glokpon compte également sur l’autopsie qu’elle sollicite de la ministre «pour avoir la lumière sur les réelles causes de la mort de [son] père». «La famille le souhaite vraiment et urgemment. […] Depuis le 8 octobre, je n’arrive plus à dormir et ma mère est chaque jour de plus en plus affectée par ce décès brutal», insiste-t-elle dans le courrier que Gabonreview a pu consulter.