Logistiques & transports : Bolloré quitterait-il le Gabon ?

À 69 ans, Vincent Bolloré, qui devrait officiellement céder le contrôle de son groupe à ses fils en 2022, envisagerait également, selon Le Monde et L’Obs, de céder ses actifs en Afrique pour se consacrer aux médias, en France notamment.

Vincent Bolloré songerait à vendre les actifs de son groupe en Afrique. © Romuald Meigneux/SIPA

Alors qu’il est plutôt bien implanté dans le pays, contrairement au Cameroun où il a été évincé début 2020 comme au Sénégal depuis plusieurs années, le groupe Bolloré s’apprête-t-il à quitter le Gabon où l’annonce d’un nouveau directeur général a été faite le 4 octobre dernier ? Si rien n’est confirmé à cette heure, le quotidien français Le Monde et le magazine L’Obs n’ont pas moins révélé la semaine dernière qu’à 69 ans, la 14^e fortune de France songerait à quitter l’Afrique.

Pour ce faire, Vincent Bolloré aurait mandaté la banque Morgan Stanley pour sonder d’éventuels acheteurs de ses activités africaines dans le transport et la logistique. Une initiative que certains perçoivent comme la volonté du milliardaire breton d’assouplir la tâche de ses fils qui, bien que gérant déjà ses sociétés, hériteront officiellement l’an prochain de son groupe. En Afrique, la multinationale familiale est soupçonnée d’être un pivot de la «Françafrique», rappelle le quotidien Ouest-France. Le patriarche fait d’ailleurs l’objet de mises en examen par la justice française au sujet de l’attribution de concessions portuaires à Conakry (Guinée) et à Lomé (Togo).

Si le groupe Bolloré venait à quitter l’Afrique, ses acheteurs ne seraient pas difficiles à trouver. De DP World au géant danois Maersk, plusieurs grands groupes seraient prêts à sauter sur l’occasion, même si certains croient savoir que CMA-CGM, premier client et premier fournisseur de Bolloré en Afrique, est en pole position grâce à ses entrées supposées à l’Élysée. Mais tout reste à voir.