Six mois déjà que Gaël Koumba Ayouné, dit le Général des mapanes, est en prison, alors que plusieurs figures de proue du mouvement dit de casseroles ont été libérés.

Gaël Koumba Ayouné, dit le Général des mapanes : Six mois de prison déjà alors que d’autres, mis aux arrêts pour les mêmes mobiles, ont été libérés. © Montage Gabonreview

 

8 mars 2021 – 8 septembre 2021, six mois déjà, jour pour jour que Gaël Koumba Ayouné, dit le Général des mapanes est en prison. Pis, l’ancien président du Collectif des Indéfectibles d’Ali Bongo a été notifié, il y a près d’un mois, du renouvellement de 6 mois de sa détention préventive, conformément à l’article 134 du code de procédure pénal. Véritable chemin de croix pour celui qui se présente volontiers comme un soldat inébranlable du chef de l’Etat.

Dans son entourage c’est l’incompréhension d’autant que « Le Général » est poursuivi pour outrage au chef de l’Etat, injures aux forces de police, incitation à la révolte, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs. Ce faisceau de chefs d’accusation qui ressemble, pour d’aucuns, à une «blague» de mauvais goût, ne serait qu’un coup monté par des donneurs d’ordre haut placés ayant une aversion pour ce leader des quartiers sous-intégrés de Libreville.

Son entourage et ses suiveurs ne comprennent pas comment celui qui a été le premier à appeler à prier pour le chef de l’Etat, au lendemain de son AVC à Riyad et qui «a organisé une veillée de Bwiti» pour intercéder en sa faveur, en soi arrivé là. Lui qui «a été le premier à dénoncer le complot de Brice Laccruche Alianga contre Ali Bongo Ondimba est accusé d’outrage au président de la République !», s’interroge l’un des ‘soldat’ du Général de mapanes. «Est-ce juste parce que lors du mouvement des casseroles Gaël Koumba Ayouné, avait alerté sur les risques que faisaient peser les décisions du gouvernement sur ‘’notre vivre ensemble’’», questionne un autre.

Selon Geoffroy Foumboula Libeka, Ambassadeur leadership et engagement jeunesse du Gabon et Secrétaire général du mouvement «Tournons La Page Gabon», le dossier Koumba Ayouné est vide, et le président du Rassemblement des jeunes patriotes gabonais (RJPG), président du Soutien indéfectible d’Ali Bongo Ondimba (Siabo) est puni pour servir d’exemple. «Leurs auditions démontraient clairement que les dossiers étaient vides et que leur arrestation ressemblait plus à faire d’eux des exemples en les  intimidant dans l’optique de faire descendre la fièvre du mouvement qui était grandissante», a-t-il affirmé.

«Ces arrestations sont simplement la parfaite démonstration des limites de notre système judiciaire. Sinon, comment justifier la mobilisation du système judiciaire pour traquer et emprisonner des personnes ayant cogné ou ayant appelé à cogner sur une casserole tout en restant chez soi ?», s’interroge-t-il. «Le Mouvement des casseroles a été en effet un mouvement citoyen ayant mobilisé toutes les colorations d’opinions – majorité, opposition, société civile, artistes, sportifs, religieux. Seuls certains leaders d’opinions, identifiés à tort ou à raison comme initiateurs ont été arrêtés. Certains ont été libérés, d’autres non», rappelle-t-il.

Joint au téléphone, son avocat a brillé par une indisponibilité à répondre à deux petites questions de Gabonreview. Pour rappel, interpellé par le B2, le 21 février 2021, dans la foulée du mouvement des casseroles ayant ébranlé Libreville à la mi-février, Gaël Koumba Ayouné et Hoffmann (qui aux dire du Général ne sont pas amis), ont été placés sous mandat de dépôt et déférés à Sans-Famille, la prison centrale de Libreville, le 8 mars après une brève audition devant le juge d’instruction. Depuis lors, Gaël Koumba Ayouné est enfermé dans une cellule de 5m² et serait très mal nourri en dehors des jours de visite. Pour les membres du SIABO, l’incarcération prolongée du Général des mapanes est un coup porté au chef de l’Etat à deux ans de la prochaine présidentielle. Quand le pouvoir Emergent mange ses propres enfants.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. ULIS dit :

    Il faut arrêter avec le bongoisme, un point c’est tout. Et je partage l’avis de ceux qui proposent aussi une équipe pour gouverner (la Présidence gérée par une équipe et non plus un seul homme). Le Gabon se sentira mieux ainsi.

    • Amin dit :

      Vous vous en représentez le bordel svp?

      • Didier dit :

        Bien gérée, il n’y aura pas de bordel comme vous le prétendez. Une équipe gouvernementale, c’est tout simplement le gouvernement avec son 1er Ministre. Le premier ministre n’a pas la décision finale. La décision finale se fait collégialement. Le 1er ministre n’aura aucun POUVOIR DÉCISIONNEL. C’est ENSEMBLE qu’ils prendront leurs décisions qui sera entérinées par le PARLEMENT.

        Enfin ! c’est une proposition. Et vous voyez bien qu’il n’y aura point de bordel.

  2. diogene dit :

    Faut pas jouer au plus malin lorsque l’on est pas de taille mon général d’opérette !

  3. Diramba dit :

    C’est l’homme du 31 aout 2016, celui qui voulait venir avec dworaczek bendome casser la gueule à des compatriotes qui manifestaient sans heurt. Qu’il crève la bas

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