Société équatoriale des mines : Des pistes pouvant mener en prison le directeur sortant ?
Semblable à celui de la mairie de Libreville, un autre vaudeville à éjection en série des dirigeants se joue à la Société équatoriale des mines (SEM). Dix mois après avoir été nommé à la tête de celle-ci, Paul Emmanuel Cédric Ivala, a été limogé, le 11 août dernier. Il a été remplacé par Elvis Ossindji, quatrième DG de la structure en moins de 24 mois. Que se passe-t-il à la SEM ? Tireuse de ficelles s’il en est, la présidence de la République orchestrerait-elle cette instabilité ? On y parle de matériel roulant et d’or détournés.
La vie de la Société équatoriale des mines (SEM) n’aura décidément pas été un long fleuve tranquille ces deux dernières années. Société publique, l’établissement a vu passer, sur les 24 mois derniers mois, quatre personnes différentes à la tête de son top management. L’avant-dernière d’entre elles, Paul Emmanuel Cédric Ivala, a été limogée début août, amenant l’hebdomadaire L’Aube à revenir, le 30 août 2021, sur plusieurs affaires, bien gardées, meublant la vie de cette structure ayant eu à sa tête bien de jeunes imberbes, depuis Ismaël Ondias Souna. Tête d’affiche de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev), celui-ci était parti, en novembre 2019, de la Caistab à Sans-Famille, le pénitencier de Libreville.
Des choses et d’autres sur le bilan du DG sortant
Selon un observateur cité par l’hebdomadaire, l’instabilité des directeurs de la SEM aurait pour déterminisme «l’impossibilité des promus à ‘’satisfaire le milieu affairiste’’ tapi à l’ombre de la présidence de la République». Ismaël Ondias Souna, David Ossibadjouo, Paul Emmanuel Cédric Ivala et maintenant Elvis Ossindji, aucune de ces personnes, nommées à la SEM à partir de 2019, n’y a totalisé plus d’une année de service.
Sitôt limogé, les bruits de couloirs et interrogations ont fusé sur Paul Emmanuel Cédric Ivala. Et le tabloïd de noter, quant à son bilan, que personne n’a connaissance «des stocks d’or, des réserves en devises, du matériel roulant, de la production d’or de Minkie dans le Woleu-Ntem». Et l’on cherche à savoir avec combien de véhicules est-il parti, quel pourrait être le statut des automobiles (2 pick-ups double cabine) qu’il a offert à la Direction générale des recherches (DGR), le service de renseignement de la Gendarmerie nationale. L’Aube croit savoir que dans le fichier du matériel roulant, une VX, une Fortuner, trois pick-ups double cabine sont également recherchés.
Il se susurre par ailleurs que 81 millions de francs CFA auraient été retirés des caisses de la SEM, le 11 août au soir, au motif qu’il s’agissait du remboursement d’un préfinancement, par le DG, du «Projet Or Minkie». Surviennent également des interrogations sur la valse du directeur des opérations et du directeur des investissements de la structure. Autant de zones d’ombre ayant poussé les agents à réclamer un audit de l’infrastructure afin de savoir, finalement, qui fait quoi et que sont devenus les ressources et le patrimoine de l’entreprise.
Gestion scabreuse, extorsion de fonds aux orpailleurs…
Dans cette «gestion scabreuse», des sources proches de notre confrère font état de la mort d’un travailleur sur le site de Minkie, l’affaire ayant été passée sous silence, voire camouflée. De même, des agents sont accusés d’extorquer des fonds aux orpailleurs clandestins, de confisquer leurs biens personnels dont des montres et téléphones portables. Des agissements amenant à se demander qui tire les ficelles de ce vaudeville ? A qui profite-t-il ? L’ex-DG a-t-il distrait le patrimoine et les fonds de l’entreprise ? Que dit ou que fait la présidence face à cette inconstance à la tête de cette compagnie minière censée créer de la valeur pour le Gabon ?
Lumière mérite d’être faite sur les stratagèmes et autres micmacs ayant faits leur lit sur les inconstances enregistrées à la tête de la Société équatoriale des mines depuis deux ans.
1 Commentaire
[…] Source link […]