Traçabilité du bois : le système du Pr Lee White inquiète les industriels du secteur
Mis en place officiellement en juillet dernier par la signature d’un arrêté y relatif, le système de traçabilité des produits bois baptisé «Minef» est loin de rassurer l’Union des forestiers et industriels du bois du Gabon (Ufiga) qui craint des dépenses supplémentaires et l’absence de partialité dans la certification attribuée par l’administration des Eaux et Forêts.
Le «Minef», le système de traçabilité des produits bois dont la mise en place effective est intervenue le 23 juillet dernier par la signature d’un arrêté ministériel y relatif, ne plait pas à tous les acteurs du secteur. À l’Ufiga, on pense d’ailleurs que cet outil est de trop dans le dispositif de suivi et de contrôle des activités forestières sur l’ensemble du territoire national. L’organisation, qui compte 14 membres certifiés et revendique 6 300 emplois directs et 10 000 emplois indirects au Gabon, se dit inquiète de l’initiative du ministère des Eaux et Forêts.
«Les contrôles supplémentaires de ce nouveau système s’ajoutent aux contrôles périodiques déjà effectués par l’Administration pour s’assurer de l’origine et de la légalité du bois exploité», regrette l’Ufiga qui estime que le recours à l’Inspection générale des services aurait suffi à corriger les manquements dans l’exécution des contrôles, en cas de doute sur leur efficacité.
Mieux, au sujet de la certification, les industriels du bois du Gabon pensent que la partialité n’est pas forcément garantie. D’autant plus que c’est l’administration publique qui en reste maitresse. «Il serait opportun, exhortent-ils, de respecter la règle de l’indépendance comme exigée dans toute certification. Dans ce sens l’organisme certificateur ne peut qu’être externe et non représenté par une structure dépendante du ministère des Eaux et Forêts.»
S’ils assurent avoir toujours soutenu le gouvernement pour ce genre d’initiatives visant à améliorer la gouvernance forestière, les industriels du bois invitent les gouvernants à «réduire la complexité administrative et les coûts supplémentaires qu’elle induit». L’objectif, selon eux, étant d’améliorer la compétitivité de la filière forêt-bois.
1 Commentaire
Bjr. 9a en fait un peu beaucoup, d’abord l’AFD à présent les industriels Gabonais. Comme on dit il n’y a jamais de fumée sans feu. Amen.