L’actualité politique gabonaise a été marquée ces dernières semaines par les défections et retours, avec armes et bagages, au Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir à Libreville que certains acteurs politiques avaient, jadis, déserté. Toutefois, l’opposition garde ses afficionados qui l’ont fait savoir, témoignant leur soutien et attachement à son leader Jean Ping et à ses idéaux.

Malgré les départs de l’opposition et les retours médiatisés au Parti démocratique gabonais (PDG), le leader de la CNR, Jean Ping, reçoit toujours des soutiens. © Facebook/Jean-Ping-en-Images

 

Les retours en cascade de certains anciens caciques du Parti démocratique gabonais (PDG) au parti de masses ont été abondamment commentés par les médias ces dernières semaines. Le tapage médiatique autour de ces départs, souvent bien orchestrés, ne devrait pas occulter le fait que l’opposition dispose encore de militants et de partisans, manifestant leur soutien à Jean Ping, le challenger d’Ali Bongo à la dernière présidentielle, mais aussi leader de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), bâtie autour de plusieurs écuries politiques.   

A l’occasion de la fête de l’indépendance, le 17 août dernier, le président du parti Les Sept merveilles du peuple (7MP), Joël Ngoueneni Ndzengouma, a rappelé son soutien et son attachement à Jean Ping via un post sur les médias sociaux. Pour lui, «en rappelant au monde, à chaque veille du 17 août (qui est aussi une date très importante, remplie de spiritualité) qu’il est le président élu, Ping Okoka rappelle tout simplement pourquoi le pays est bloqué».

Le président du parti Les 7MP, Joël Ngoueneni Ndzengouma. © D.R.

«Tu peux avoir le pouvoir militaire, le pouvoir financier, le pouvoir de décision, mais tant que tu n’as pas eu l’accord du plus grand nombre, toutes tes actions seront nulles. Ce que fait Jean Ping est très profond. Les gens en rigolent. C’est normal, nous sommes au Gabon. Quand un peuple est déraciné c’est ce que ça donne (…)» a-t-il fait remarquer à la suite de l’allocution prononcée, le 16 août, par l’ancien candidat à l’élection présidentielle, à la veille de la célébration du 61e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.

S’adressant à ceux désertant l’opposition pour un retour au parti au pouvoir, Joël Ngoueneni Ndzengouma a été un brin ironique : «vous pouvez faire vos défections, tant que le véritable vainqueur de la présidentielle de 2016 n’a pas capitulé, vous allez toujours être ridicules». Et d’ajouter que «c’est Ping qui a l’onction de Dieu et du peuple gabonais».

Comme les 7MP, le mouvement des «Altogovéens Libres» s’est également manifesté dans un communiqué. Il a réaffirmé son «attachement» et «son indéfectible soutien à son Excellence monsieur le président élu, Jean Ping, pour l’accompagner jusqu’au bout dans le combat de l’inauguration d’une ère nouvelle ; celle de la Renaissance du Gabon notre chère patrie». Pendant ce temps, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, lui, sillonne le Gabon profond pour des contacts avec les populations. La présidentielle de 2023 étant visiblement en ligne de mire.

En rappel, l’on se souviendra de la fusion-absorption de Démocratie nouvelle (DN) de René Ndémézo’o Obiang, retourné au PDG ; le départ de Jean Eyéghé Ndong de la CNR ; mais aussi le retour dans la Majorité de Féfé Onanga.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il a l’onction de Nzame, mais du peuple qui l’a choisi OUI. Et puis, entre-nous, jusqu’à QUAND allons-nous continuer cet éternel recommencement : l’oppostion GAGNE toujours la présidentielle, les Bongo s’amusent toujours à tricher avec la complicité du Quai d’ORSAY ? Jusqu’à quand va durer ce scénario affligeant ? C’est pourquoi je dis NON à la présidentielle de 2023. Si déjà en 2016, on croyait que ça allait changer, pourquoi ça changerait en 2023 ? A Ntare Nzame !!! Réfléchissez mes frères et sœurs Gabonais, réfléchissez un peu…

    • SERGE MAKAYA dit :

      je ne cesse de vous dire qu’il ne faut rien attendre de la présidentielle de 2023. C’est peine perdue. Et que MOI, Serge Makaya, j’ai participé (c’était l’un de mes boulots) à cette fraude en exécutant ce qu’on me demandait de faire, et qu’aujourd’hui, rien ne changera. Attendez-vous au maintien des Bongo à la tête du Gabon. Ne rêvez pas d’une alternative en 2023. les français ne vous l’accorderont jamais. JE SAIS CE QUE J’ÉCRIS MES FRÈRES. OUVRE LES YEUX.

  2. Mimbo na didy dit :

    C’est une légitimité de circonstance, parceque même un chien aurait bénéficier du même plébiscite de la part des gabonais qui veulent en découdre avec les Bongo.En 2023 si aucun Bongo ne se présente , nous observerons le contraste avec 2016.

  3. Didier dit :

    Et tu crois vraiment qu’aucun Bongo ne se présentera ? Quand on sait que Junior Sassou Bongo bat déjà campagne depuis le Congo voisin avec son grand père Sassou Nguessou. N’en parlons pas de l’imbécile Nourredine Valentin Bongo. On ne s’en sortira jamais. Si les Bongo voulaient vraiment aider le Gabon ou s’ils aimaient vraiment notre pays, ils se rretireraient pour un temps. Car nous sommes vraiment fatigués d’eux. Qu’ils reconnaissent qu’en plus de 50 ans de pouvoir usurpé, ils n’ont fait que détruire le Gabon.

    Il y a un internaute qui proposait dans ce forum qu’il serait bien que le Gabon ne soit plus dirigé par une seule personne. Je partage son point de vue à 100%.

  4. Julien dit :

    Mr Serge Makaya, nos rigolos de politiciens savent bien où ils mettent leurs pieds. Ils savent que ça ne changera en rien ll’ordinaire des gabonais, mais ils vont quand-même à cette présidentielle perdue d’avance. Ça aussi ça dure depuis 1967 comme vous l’avez si bien mentionné.

    Beaucoup de nos compatriotes ne voient d’abord que leur poche et non l’avenir de notre pays dont ils n’en ont que foutre. Malgré tout ce qu’on pourra écrire, en leur exhortant de ne pas aller à cette nouvelle mascarade électorale présidentielle, ils s’en iront quand même, juste pour récupérer leur petite mallette de 20 millions de francs de singe (pardon,de francs cfa:colonies française d’Afrique).

    Tant qu’on ne comprendra pas qu’une révolution est possible sans effusion de sang, on ne libérera jamais notre pays. Comment est ce possible sans effusion de sang ? Mais il suffit tout simplement que toute la classe politique gabonaise (pseudo majorité et pseudo opposition et pseudos résistants et vrais opposants et résistants se mettent enfin autour d’une table pour dire SA SUFFIT ce qu’on fait subir atà notre pays).

    Je partage aussi l’idée d’une govgouvernance en équipe. Le temps d’une seule personne à la tête du pays est vraiment révolue.

    Autre chose: merci au président élu du Gabon, Mr Jean Ping, de bien vouloir continuer le combat pour la libération totale du Gabon même en solo. Car je suis convaincu qu’il ne recherche pas forcément à devenir président, mais plutôt à libérer enfin notre pays du joug néo colonialisme.

  5. DE KERMADEC dit :

    Chers amis gabonais. Je ne veux pas me faire plus malin que je ne le suis mais, sauf imprévu, sachez une chose, dans bon nombre de pays, en politique, souvent on trouve des personnes qui, détenant un certain pouvoir, adhèrent au parti présidentiel même si ceux-ci pensent que leur président fait fausse route: raison de cette pensée: ils pensent à leur confort, à leur arrière, ils n’ont pas le courage de dire, tout haut, leur désaccord ce, de peur de perdre leur « fauteuil », le reste, ils n’en rien à « foutre »; ces gens là, je les appelle « les parasites ». Ces gens là, ce sont des « erreurs de la nature ». Ils n’ont aucune fierté, aucun honneur.

    • Fiacre dit :

      C’est pour ça que la françafrique et les Bongo ne sont pas SEULS responsables de nos MALHEURS. Nous y sommes aussi pour beaucoup. Les élections présidentielles ne font que passer avec les mêmes fraudes, et nous continuons à laisser faire. Pourquoi ? Comme vous l’écrivez si bien, parce que certains imbéciles d’hommes et de femmes politiques Gabonais ne pensent d’abord qu’à leur ventre.

      Oui, c’est possible une révolution sans effusion de sang comme c’est écrit. Mais les mêmes Gabonais peinent à se retrouver autour d’une table pour dire effectivement CA SUFFIT… C’est peut-être là le NŒUD du problème lié à la libération de notre pays.

      Je partage aussi entièrement cette idée d’une gouvernance en équipe. La présidence en SOLO est très nuisible.

  6. Ernest dit :

    Merci pour vos partages. Autre chose: vous aurez du mal à vous défaire de la francafrique ou France tout court, à cause de vos nombreuses richesses. Et sachez aussi qu’une indépendance ne se « donne » pas,elle sarrichs’arrache(il faut se battre pour obtenir). Les algériens y ont réussis avec les français, et les indiens avec les anglais. Vous n’êtes toujours pas indépendant. Car on ne pose pas de conditions pour obtenir une indépendance. Enfin! j’espère que vous me comprencomprenez…

  7. Théodore dit :

    Les Gabonais n’aiment pas leur pays. Sinon ils seraient libres de la françafrique depuis longtemps s’ils apprenaient à être SOLIDAIRES. C’est bien regrettable. Et pour beaucoup d’entre eux, c’est d’abord la quête de leur propre gloriole et de leur portefeuille qui compte avant tout, pas le peuple.

  8. Pascal NGOUA dit :

    Si les Gabonais veulent réussir une révolution sans effusion de sang, elle doit venir de la classe politique de tous bords : opposition -majorité – résistance.

    Mais c’est difficile à réaliser à cause de ces éternels vendus qui sont prêts à vendre leur âme pour une mallette. pitié.

  9. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. A un moment donné l’argent n’a plus de valeur face à la soif de LIBERTE. Amen.

Poster un commentaire