BAD : améliorer les transferts de fonds et limiter l’immigration
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 10 décembre 2012, son troisième appel à proposition du Fonds migration et développement (FMD), dont le montant des subventions sera compris entre 350 000 et 500 000 euros par projet.
Le groupe de la BAD vient de lancer son 3e appel à proposition du Fonds migration et développement à l’endroit des organisations à but non lucratif, notamment les associations de migrants et les ONG travaillant sur des activités en rapport avec la migration et le développement, ainsi que les entités telles que les institutions financières, les opérateurs de transfert d’argent et les sociétés de développement commercial situées en Afrique de l’Ouest.
Selon le communiqué de l’institution bancaire, «en vertu du présent appel à propositions, le Fonds migration et développement les propositions, nouvelles et novatrices visant à réduire les coûts de transferts dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) seront considérés au cas par cas».
«Cet appel à propositions vise donc à renforcer et à soutenir le développement de nouveaux produits et services financiers innovants qui réduisent le coût élevé de transfert d’argent par les migrants et diversifie l’offre de solutions financières existantes pour répondre aux attentes des migrants et de leurs familles dans les pays d’origine», poursuit le communiqué.
Les projets ciblés sont ceux qui ont pour but de fournir un soutien pour le lancement d’opérations pilotes novatrices de transfert utilisant les technologies innovantes de l’information et de la communication telles que les téléphones portables, les services bancaires électroniques et les cartes de paiement et de fournir un soutien financier et/ou institutionnel pour:
- le lancement d’opérations pilotes de transfert d’argent impliquant des IMF,
- des incitations pour le regroupement d’autres opérateurs complémentaires (téléphonie, banques, IMF et agents locaux) ;
- l’utilisation accrue du système bancaire à travers l’introduction de l’assurance (santé, rapatriement de la dépouille, allocations de chômage), l’immobilier et les produits d’accroissement d’épargne.
Il entend aussi permettre la mise en œuvre des projets de partage des coûts de santé tels que les mutuelles, soutenir de nouvelles approches pour améliorer l’accès aux services bancaires pour les migrants, tant dans le pays d’origine que de destination (par exemple les comptes bancaires non résidents) et fournir des produits et services financiers non bancaires et des organismes de placement collectifs par les associations de migrants.
Les candidats sont invités à soumettre leurs propositions en ligne ici au plus tard le 28 février 2013.
Le FMD est une initiative conjointe de la BAD, du ministère français de l’intérieur, d’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Il vise à promouvoir et soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora visant à améliorer la connaissance des flux, réduire les coûts des transferts, optimiser l’utilisation des ressources transférées et soutenir le développement local dans les pays d’origine des migrants. Un travail de fond destiné, à long terme, à limiter les flux migratoires pour motifs économiques.
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