Un an après avoir sollicité l’intervention de la Première ministre pour la régularisation de leur situation liée notamment à l’accumulation de plusieurs mois de salaires impayés, les agents de Corail Constructions Equipements (ex-Soco BTP) en appellent désormais à Ali Bongo. Certains se disent au bord du suicide.

Des agents de Corail Constructions, le 6 août 2021, à Libreville. © Gabonreview

 

Excédés, plusieurs agents de Corail Constructions Equipements (ex-Soco BTP) ont à nouveau investi, vendredi 6 août 2021, l’entrée de l’immeuble devant abriter la Caisse de dépôt de consignation (CDC). Un édifice d’ailleurs réalisé par ces agents. Un an plus tôt, en juillet 2020, ils avaient déjà fait parler d’eux, en interpellant une première fois Rose Christiane Ossouka Raponda sur l’accumulation de plusieurs mois de salaires impayés. La Première ministre n’a pas semblé émue par leur situation au point que celle-ci demeure. Le collectif d’agents sollicite désormais à l’intervention du président de la République.

«Nous sommes ici ce matin pour implorer votre indulgence, parce que ça fait des années que ça dure. Nous sommes des mères et des pères de famille, nous traversons des moments difficiles et avons des enfants qui ne vont plus à l’école. Aujourd’hui, nous souhaitons avoir des réponses sur celui ou ce qui bloque nos dossiers de paiement lié au plan social à Corail Constructions», a expliqué une employée se présentant comme «une mère de famille épuisée».

«Nous sommes assis à la maison depuis un an. Nous avons pourtant travaillé pour ce pays. Nous ne réclamons pas l’argent de quelqu’un, mais simplement nos droits. Papa, vient nous aide, nous sommes dépassés. Nous sommes désorientés, monsieur le président de la République. Nous ne savons plus quoi faire», a-t-elle poursuivi disant espérer que leurs «cris de détresse» parviennent au chef de l’État.

 
GR
 

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